Notions de base en biologie, les échelles du vivant,
les unités de masse atomique unifiée,
comprendre les échelles du vivant :

I. Les atomes

Le zoom le plus important est le niveau des atomes (ou éléments chimiques). L’être humain est un mélange de matière minérale (eau par exemple) et de matière organique. Il est donc constitué d’éléments chimiques (carbone C, Hydrogène H, oxygène O, azote N, calcium Ca, etc.)

La taille d’un atome est d’environ 10-10 m soit 0,1 nm (ou encore 1 ångström noté Å).

II. Les molécules

Les atomes sont assemblés pour former une molécule. Une molécule est donc formée d’1, 2, 3 et parfois plusieurs dizaines ou centaines d’atomes. Exemple : le glucose C6H12O6.

La taille moyenne d’une molécule est de l’ordre de 10-9 m soit 1 nm.

A cette échelle, les molécules peuvent être observées au microscope électronique (très puissant). Ce sont les plus petits éléments que l’on peut observer en microscopie, en effet, les atomes sont trop petits pour être observés, on les représente donc de façon schématique.

III. Les cellules

Troisième niveau d’observation : les cellules, qui peuvent être observées au microscope optique. Les cellules sont le premier niveau caractéristique des êtres vivants, en effet, la matière inerte comporte aussi des atomes et des molécules.

Elles peuvent être séparées en deux groupes :

– les procaryotes (bactérie) d’ordre de grandeur 10-6 m soit 1 μm.

– les eucaryotes comportant un noyau et des organites à l’intérieur de la cellule. Exemple : la cellule végétale. Elles font en moyenne 5.10-5 m soit 50 μm.  A l’intérieur, les organites ont une taille comparable à celle d’une bactérie, de l’ordre de 1 à 10 μm.

Pour certains organismes, la cellule correspond à l’être vivant en entier, ce sont les êtres vivants unicellulaires comme les bactéries. Mais concernant l’organisme humain, les cellules ne vivent pas toutes seules, elles sont regroupés au sein des tissus.

IV. Les tissus

Les tissus sont des associations de cellules (exemple : paroi de l’intestin) d’ordre de grandeur 10-3 m soit 1 mm. Ils sont donc pluricellulaires.

V. Les organes

Les tissus sont regroupés pour former des organes, unités visibles à l’oeil nu. Ces tissus collaborent dans la réalisation d’une fonction (exemple : l’intestin est un organe composés de différents tissus).

Les organes mesurent entre 10-2 à 10-1 m soit entre 1 cm jusqu’à quelques dizaine de centimètres.

VI. Les appareils

Les organes peuvent être regroupées dans les appareils ou systèmes. C’est un ensemble d’organes dont le fonctionnement est coordonné (exemple : le système digestif). Leur ordre de grandeur entre 10-1 à 1 m. Un appareil peut mesurer quelques dizaines de centimètres à 1 m voir un peu plus car la longueur totale du système digestif dépasse 1 m.

VII. L’organisme

Enfin, tous les appareils d’un individu forment l’organisme. Ils fonctionnent de façon complémentaire (système digestif, système nerveux, système reproducteur) et permettent à l’organisme de se nourrir, de se reproduire ou de communiquer avec son environnement.

Chez l’humain, on est entre 1 et plusieurs mètres. Les tailles peuvent être différentes si on change d’organismes, la taille complète peut être inférieure à 1 m.

 

Dans le domaine de la biochimie, on appelle également l’unité de masse des atomes le dalton (symbole Da), en l’honneur de John Dalton pour son travail sur la théorie atomique.

Un dalton est défini comme égal à 1/12 de la masse d’un atome de carbone 12, masse qui s’avéra ensuite estimée à partir d’un mélange de plusieurs isotopes (principalement carbone 12 et carbone 13, possédant respectivement 6 et 7 neutrons en plus des 6 protons de tout atome de carbone). Un dalton est, avec une assez bonne précision, la masse d’un atome d’hydrogène, la valeur exacte de cette dernière étant 1,007 94 u.

Le kilodalton (kDa) est beaucoup plus utilisé que le dalton en biologie et biochimie, du fait de la taille des molécules étudiées, pouvant contenir plusieurs milliers, voire millions, d’atomes. À titre de repère grossier, la plupart des molécules cellulaires ont typiquement une masse comprise entre 20 et 100 kDa. Un acide aminé de protéine représente environ 110 Da, une protéine plus de 12 kDa, une base d’ADN avec le désoxyribose et le phosphate, (soit un nucléotide) environ 330 Da.

 

Voici un rappel des ordres de grandeurs en cours dans les différentes disciplines touchant l’étude de la vie.

  • Le corps humain, comme toute matière, est composé d’atomes.
    • Disciplines : physique et chimie(taille : 10-10m, 0,1 nm ou 1 Å)
  • Ces atomes sont regroupés en molécules. L’eau (H2O) est la molécule du corps que l’on retrouve en plus grande nombre (elle compose 70 % d’un corps humains) mais on trouve aussi des lipides, des protides, des glucides, des acides nucléiques, etc.
    • Disciplines : la biologie moléculaire et biochimie(taille : 10-10m à 10-7m)
  • L’unité de base de tout être vivant vient ensuite : la cellule.
  • Les cellules de structures et de fonctions semblables forment des tissus (Tissu nerveux, musculaire, adipeux…)
    • Discipline : l’histologie(taille : 10-4m a 10-2m)
  • Un organe est associé à une fonction principale. Il peut être formé de plusieurs tissus différents.
    • Discipline : l’anatomie(taille : 10-2m a 10-1m)
  • Un ensemble d’organes remplissant des fonctions complémentaires et en interaction définissent un système.
    • C’est principalement la physiologie qui étudiera par exemple le système circulatoire, nerveux, digestif…
  • Tous les systèmes coopèrent au sein de l’organisme.
  • On peut même étudier la vie a l’échelle de la population ou de la société dont fait partie l’organisme.
    • Discipline : sociologie, biologie des populations, démécologie ou écologie des populations, démographie, épidémiologie.

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Sources:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Unit%C3%A9_de_masse_atomique_unifi%C3%A9e
http://www.123bio.net/cours/mole/index2.html
https://www.lesbonsprofs.com/espace/seconde/svt/lorganisation-fonctionnelle-du-vivant/2707?serie=generale
https://fr.wikibooks.org/wiki/Notions_de_biologie/%C3%89chelles_du_vivant

 

 

Génome (Génomique) > Transcriptome (Transcriptomique) > Protéome (Protéomique)  > Métabolome (Métabolomique) :

Génome, transcriptome, protéome et métabolome constituent à notre connaissance les grands ensembles moléculaires du vivant.

Génome (Génomique) >

Le génome, comment ça marche ?

Le génome constitue une source d’information stockée sous forme moléculaire via l’ADN (l’acide désoxyribonucléique). Il contient toute les informations génétiques nécessaires à la reproduction et à l’établissement des fonctions biologiques d’un organisme vivant. Ces fonctions sont encodées sous forme de gènes.

A partir du type de cellule les fonctions codées dans le génome serons effectuées par la cellule selon ses besoins. En effet une cellule présente dans l’intestin n’aura pas les mêmes besoins qu’une cellule cérébrale comme les neurones. Les gènes nécessaire aux fonctions de chaque type de cellule s’appelle l’expression génique. C’est aussi le cas pour les CSE (Les cellules souches embryonnaires) voir cette étude : http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/7839/MS_2012_04_372.html

Autres études intéressante sujet:

Différenciation cellulaire : la part du hasard mise en évidence : https://www.pourlascience.fr/sd/biologie/differenciation-cellulaire-la-part-du-hasard-mise-en-evidence-12492.php / L’étude dont l’article parle : Single-Cell-Based Analysis Highlights a Surge in Cell-to-Cell Molecular Variability Preceding Irreversible Commitment in a Differentiation Process

Epigénétique:
Inserm: https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/epigenetique /
Cnrs: https://lejournal.cnrs.fr/articles/lepigenetique-mene-le-genome-a-la-baguette

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De l'ADN à la vie, chez l'humain

 

QU’EST-CE QUE L’ÉPIGÉNÉTIQUE ?
École normale supérieure – PSL
Ajoutée le 21 sept. 2016

Toutes les cellules d’un même organisme présentent le même ADN. Pourtant, elles n’en font pas toutes le même usage. L’épigénétique permet d’expliquer comment sans modifier la séquence d’ADN, il est possible de jouer sur sa transmission et sur l’expression des gènes. Ainsi lors du développement embryonnaire, les mécanismes épigénétiques sont indispensables pour que s’individualisent les différents types cellulaires, puis les tissus et les organes. Découvrez comment l’épigénétique modifie l’expression des gènes sans que la structure moléculaire de ces derniers soit touchée.

Conférence de Nathalie Dostatni lors de la Nuit des Sciences et des Lettres (juin 2016). Nathalie Dostatni est chef de l’équipe Plasticité épigénétique et polarité de l’embryon à l’Institut Curie et professeure à l’UPMC.

 

Transcriptome (Transcriptomique) > 

Le transcriptome est l’ensemble des ARN messagers issus de l’expression d’une partie d’un génome, autrement dit des gènes exprimés. L’expression génique produit un intermédiaire à partir de chaque gène, Il s’agit de l’ARN (L’acide ribonucléique) messager et sa production s’appelle la transcription. Par conséquent l’ensemble des ARN messagers d’une cellule s’appelle le transcriptome, et il est spécifique de chaque cellule en fonction de son identité, ainsi que de ses besoins. L’ARN messager est incapable d’assurer la fonction d’ont il contient l’information génétique codée. Les ARN messagers de la cellule sont donc traduits en protéines qui établissent activement les fonctions initialement codées dans le génome. L’ensemble des protéines d’une cellule s’appelle le protéome, qui est le produit fonctionnel de l’expression génique.

La transcription de l’ADN

 

Modifier le génome avec CRISPR — Science étonnante #18 – le 30 oct. 2015

 

Pourquoi ne vieillissons-nous pas tous de la même façon ?

Si certaines personnes sont vives d’esprit, débordantes de vitalité et paraissent très jeunes à un âge relativement avancé, nous connaissons tous également des quadragénaires ou quinquagénaires à qui l’on donnerait facilement dix ans de plus…

Dr J.M. Lemaître : Qu’est-ce que les télomères ?

Les télomères (du grec telos : partie située à l’extrémité) sont les structures terminales des chromosomes linéaires, nécessaires pour perpétuer cette linéarité et assurer une réplication complète du matériel génomique. Aucune autre structure du génome n’a été autant, ni aussi directement, impliquée dans ces processus fondamentaux que constituent le vieillissement et le cancer. Avec l’âge, ils se raccourcissent, entraînant un risque accru de maladies liées au vieillissement. Notre manière de vivre – alimentation, activité physique, réactions émotionnelles, niveau d’exposition au stress… – les influence de façon positive ou négative. 

 

Le prix Nobel de Médecine 2009 (le centième à être décerné) a été attribué à Elizabeth Blackburn, Jack Szostak et Carol Greider pour leurs travaux sur les télomères et la télomérase. Elizabeth Blackburn, née en 1948, possède la double nationalité américaine et australienne, et enseigne depuis 1990 à l’Université de Californie, à San Francisco. Carol Greider, née en 1961, travaille au département de biologie moléculaire et de génétique de la Johns Hopkins University School of Medicine de Baltimore depuis 1997. Jack Szostak, né en 1952 à Londres mais de nationalité américaine, travaille depuis 1979 à la Harvard Medical School et enseigne la génétique au Massachusetts General Hospital de Boston.

L’étude : https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2009/11/medsci20092511p973/medsci20092511p973.html
Conférence TED2017 – avril 2017 : https://www.ted.com/talks/elizabeth_blackburn_the_science_of_cells_that_never_get_old?language=fr#t-149764
Le livre
« L’effet télomère »: http://www.editions-tredaniel.com/leffet-telomere-p-7232.html 

 

Les cellules somatiques de l’organisme humain cessent de se diviser après avoir effectué un nombre limité de mitoses. Ce processus, appelé sénescence, existe sous plus d’une forme. La sénescence de type M1 touche presque toutes les cellules de l’organisme et l’horloge qui en contrôle l’induction est le raccourcissement des télomères. Un de ses rôles essentiels est de bloquer le processus de la carcinogenèse et de contrer l’apparition des cancers. Elle aurait également des effets secondaires nocifs puisqu’elle semble être une cause de vieillissement dans certains tissus de l’organisme.

 

Les télomères, jouent donc un rôle très important dans le contrôle de la prolifération cellulaire. Des modifications de leur structure peuvent déclencher, suivant les cas, soit un arrêt des divisions (ou sénescence réplicative), soit une mort par apoptose. Ces « barrières télomériques de prolifération » font obstacle au développement de cellules tumorales. Un certain nombre de résultats récents, acquis en particulier en exploitant le modèle des souris dépourvues de l’enzyme télomérase, confirment que les télomères jouent un rôle primordial dans l’immortalisation cellulaire et le développement des cancers. Manipuler la structure et la fonction des télomères dans les cellules tumorales devient donc un enjeu thérapeutique majeur.

 

La transcription de l’ADN en ARN, Télomères, sources et infos complémentaires:
https://www.futura-sciences.com/sante/dossiers/genetique-gene-adn-proteines-1130/page/4/
http://silico.biotoul.fr/enseignement/transcriptome.pdf
http://biochimej.univ-angers.fr/Page2/COURS/7RelStructFonction/2Biochimie/1SyntheseProteines/1SyntheseProt.htm
https://web.ornl.gov/sci/techresources/Human_Genome/index.shtml
https://www.inserm.fr/actualites-et-evenements/actualites/atherosclerose-destin-tout-trace-par-telomeres
Les télomères et le vieillissement des cellules: http://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/1678
Télomères et cancer : les barrières tombent. http://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/1679

 

 

 

Protéome (Protéomique)  >

La protéomique, c’est l’histoire de la chenille et du papillon. Ces deux organismes apparemment si différents ont exactement le même génome. Ce qui les distingue, ce sont les produits finaux d’expression de leurs gènes, c’est à dire leurs protéines. Cet exemple montre à quel point il est nécessaire, pour comprendre un organisme, de s’intéresser à ses protéines et pas seulement à son génome. Le protéome est l’ensemble des protéines produites par un génome, comme le transcriptome, le protéome n’est pas identique dans toutes les cellules d’un organisme donné.

Synthèse des protéines

 

Les principales étapes du cycle cellulaire

Les contrôles du cycle cellulaire

Pour allez plus loin sur la compréhension des cycles cellulaires:
Le temps du cycle cellulaire. http://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/1676
Cycle cellulaire et apoptose : le gène suppresseur de tumeur p53. http://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/1677
Le double jeu des régulateurs du cycle cellulaire : Contrôle de la prolifération et du métabolisme. http://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/7592

 

Le protéasome

Les protéasomes sont des complexes enzymatiques multiprotéiques que l’on retrouve chez les eucaryotes, les archées ainsi que chez quelques bactéries de l’ordre Actinomycetales. Dans les cellules eucaryotes il se trouve dans le cytosol et est associé au réticulum endoplasmique1. Leur fonction principale est de dégrader les protéines mal repliées, dénaturées ou obsolètes de manière ciblée. Cette dégradation se fait par protéolyse, une réaction chimique qui coupe les liaisons peptidiques et qui est effectuée par des enzymes appelées protéases. La protéine est ainsi découpée en peptides longs de 7 à 9 acides aminés qui seront ensuite hydrolysés hors du protéasome et recyclés2. Les protéines sont marquées pour la dégradation par une protéine appelée ubiquitine. Ce marquage est réalisé par l’action coordonnée de trois types d’enzymes. Une fois le marquage par une première molécule d’ubiquitine réalisé, d’autres ubiquitines vont être rajoutées à sa suite. Il faudra une chaîne d’au moins quatre ubiquitines pour que le protéasome 26S reconnaisse la protéine à dégrader. Il existe un compartiment pour celui-ci2.

Le protéasome a une forme de baril et possède une cavité en son centre cernée par quatre anneaux, fournissant ainsi un espace clos pour la digestion des protéines. Chaque anneau est composé de sept protéines: les deux anneaux intérieurs sont constitués de sept sous-unités β qui contiennent le site actif de la protéase, tandis que les deux anneaux extérieurs contiennent sept sous-unités α dont le rôle consiste à maintenir l’ouverture par laquelle les protéines à dégrader pénètrent dans le baril: ces sous-unités α sont capables de reconnaître les marqueurs de polyubiquitine qui régulent le processus de dégradation. L’ensemble est connu sous le terme de complexe protéasome-ubiquitine.

La dégradation protéasomale est un élément essentiel de nombreux processus cellulaires, notamment le cycle cellulaire, l’expression génétique et la réponse au stress oxydatif. L’importance de la dégradation protéolytique et du rôle de l’ubiquitine lors de celle-ci a été officialisée par la remise du Prix Nobel de chimie 2004 à Aaron CiechanoverAvram Hershko et Irwin Rose3. La régulation du protéasome fait encore de nos jours l’objet de recherches intensives.

 

C’est quoi l’autophagie ?

L’autophagie (du grec αυτο : « soi-même », et φαγειν « manger »), autolyse ou autophagocytose, désigne une dégradation d’une partie du cytoplasme de la cellule par ses propres lysosomes1. L’histolyse (du grec ἱστοςsignifiant « tissu ») est le même processus, mais intervenant lors d’une métamorphose, il est utile à l’organisme (par exemple, les amphibiens). L’histolyse est également présente au cours du développement embryonnaire ou en fin de lactation.

Le terme d’autophagie regroupe plusieurs voies de dégradation lysosomale des constituants cellulaires, essentielles à l’homéostasie cellulaire. Il existe trois types différents d’autophagies dont : la microautophagie, l’autophagie réalisée par des protéines chaperonnes, et la macroautophagie (la forme principale)2,3. La macroautophagie, appelée couramment autophagie, est un mécanisme permettant à la cellule de digérer une partie de son contenu, que ce soit du cytoplasme, des protéines ou des organites cellulaires. C’est la seule voie qui puisse dégrader massivement des macromolécules et des organites, c’est une voie de dégradation alternative à celle du protéasome.

Yoshinori Ohsumi obtient le prix Nobel de physiologie ou médecine en 2016 pour ses travaux sur l’autophagie.

Les trois types d’autophagie

 

Apoptose

L’apoptose (ou mort cellulaire programmée) est le processus par lequel des cellules déclenchent leur auto-destruction en réponse à un signal. C’est l’une des voies possibles de la mort cellulaire, qui est physiologique, génétiquement programmée, nécessaire à la survie des organismes multicellulaires. Elle est en équilibre constant avec la prolifération cellulaire. Contrairement à la nécrose, elle ne provoque pas d’inflammation : les membranes plasmiques ne sont pas détruites, du moins dans un premier temps, et la cellule émet des signaux (en particulier, elle expose sur le feuillet externe de sa membrane plasmique de la phosphatidylsérine, un phospholipide normalement constitutif de son feuillet interne) qui permettront sa phagocytose par des globules blancs, notamment des macrophages.

Apoptose : généralités

Apoptose : les acteurs

 

Sources et infos complémentaires:
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/proteomique
https://www.universalis.fr/encyclopedie/proteines-structures/

https://scholar.google.fr/scholar?hl=fr&as_sdt=0%2C5&as_vis=1&q=le+proteome&btnG=
https://fr.wikipedia.org/wiki/Prot%C3%A9ome
https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2004/05/medsci2004205p587/medsci2004205p587.html
https://interstices.info/la-post-genomique-ou-les-mysteres-de-la-cellule/
https://www.universalis.fr/encyclopedie/morts-cellulaires/#TA090037

 

 

 

Métabolome (Métabolomique) >

Le métabolome représente tous les métabolites, c’est-à-dire les glucides, les lipides, les acides aminés et les acides nucléiques. La métabolomique est l’analyse (identification, quantification, classification, découverte, …) des petites molécules (masse molaire < 1000 – 1500 daltons) impliquées dans le métabolisme d’un organisme.

Dans la cellule, les protéines remplissent un rôle actif et dirigé: elles imputent une direction à chacun des processus biologiques dans lesquelles elles interviennent. A l’inverse, les métabolites agissent de manière passive dans la cellule et nécessitent l’intervention de protéines pour les organiser. Par exemple, même si les lipides sont essentiels pour la formation de la membrane plasmique, ce sont des protéines qui sont responsables de leur production et de leur assemblage.

Par conséquent, une corrélation qui pourrait être faite entre ces quatre grands ensembles serait que l’expression du génome définit un transcriptome, puis un protéome spécifique qui façonne le métabolome. Réciproquement, le métabolome régule l’expression génique pour que la cellule adapte en permanence son protéome à son état métabolique. Toutefois il ne faut pas oublier que le contrôle du métabolome ne fait partie que de l’une des fonctions du protéome, qui remplit aussi de nombreux autres rôles comme la communication de la cellule avec son environnement ou la structuration de la cellule.

 

Ces molécules sont appelées métabolites :

  • ils appartiennent à toutes les familles de molécules biologiques : acides aminés et petits peptides (< 14 acides aminés), oses et lipides (faible complexité), nucléotides et oligonucléotides (< 5 nucléotides), acides organiques et antioxydants, vitamines, hormones, composés du métabolisme secondaire (antibiotiques, pigments, polyphénols, alcaloïdes, flavonoïdes, …).
  • ils sont très nombreux : estimation entre 5 104 et 2 105 métabolites dans le règne végétal (métabolisme secondaire important).
  • ils sont de nature physico-chimique, de masse molaire et de concentration très diverses.

L’ensemble des métabolites constitue le métabolome :

  • C’est un ensemble très dynamique puisqu’il résulte des modifications du métabolisme en réponse aux variations de conditions de vie d’un organisme.
  • Le métabolome résulte du métabolisme : l’analyse métabolomique permet d’étudier l’adaptation du métabolisme aux modifications d’environnement ou de comparer les métabolismes de différents organismes.
  • Cette approche met en évidence des réactions biochimiques non encore identifiées et, par voie de conséquence, les enzymes (qui catalysent ces réactions) jusqu’à lors inconnues.

Remarque : le métabolisme primaire et le métabolisme secondaire mettent en jeu beaucoup d’autres types de macromolécules. En particulier, les enzymes et des lipides et des oses dont les structures sont bien plus complexes et dont les masses molaires sont bien plus élevées.

Techniques d’analyse du métabolome :

  • Les techniques les mieux adaptées à l’analyse du métabolome sont la spectromètrie de masse (couplée à une technique de séparation – la chromatographie ou l’électrophorèse) et la résonance magnétique nucléaire (RMN). Les techniques actuelles ne permettent d’analyser que des métabolites de masse molaire limitée (quelques kDa).
  • La micro-spectroscopie Raman, la spectroscopie infrarouge à transformée de Fourier, les méthodologies dérivées du FRET (« Fluorescence / Förster resonance energy transfer », en particulier BRET – « Bioluminescence initiated RET« ) sont des techniques capables de détecter des métabolites à l’échelle de cellules individuelles (« single-cell biology« ).
  • Les molécules BODIPY (bore dipyrométhene) constituent un groupe de colorants dont certaines études ont indiqué une limite de détection de 1 zmole (= 10-21 mole).

Le NIH (« National Institutes of Health« ) a annoncé un investissement de 14,3 millions de dollars en 2012 (et probablement 51,4 millions de dollars sur 5 ans) pour le développement de la métabolomique.

Selon certains analystes, la demande mondiale en métabolomique a été évaluée à plus de 675 millions de dollars en 2015 et devrait dépasser 2,5 milliards de dollars en 2021 (croissance supérieure à 25% entre 2016 et 2021).

Remarques :

  • il y a un emploi important d’acronymes en métabolomique et beaucoup de termes anglo-saxon n’ont pas une traduction « évidente » et claire
  • de nouveaux mots en « omique » font leur apparition, sans qu’ils aient un sens réel tant que les domaines afférant n’ont pas été pleinement développés (« fluxomique » – étude de l’ensemble des flux métaboliques, « réactomique » et pourquoi pas … « cellulomique« ).
  • voir un cours sur les domaines en « omique ».

domaine omique metabolomics genome-scale metabolic network reconstruction modelling GENRE stoichiometric matrix matrice stoechiometrie reaction rate flux balance biochimej

 

La médecine de précision (MP) est un nouveau paradigme qui révolutionne la pratique médicale actuelle et remodèle complètement la médecine de demain. La MP aspire à placer le patient au centre du parcours de soins en y intégrant les données médicales et biologiques individuelles tout en tenant compte de la grande diversité interindividuelle. La prédiction des états pathologiques chez les patients nécessite une compréhension dynamique et systémique. Les erreurs innées du métabolisme (EIM) sont des troubles génétiques résultant de défauts dans une voie biochimique donnée en raison de la déficience d’une enzyme, de son cofacteur ou d’un transporteur. Les EIM ne sont plus considérées comme des maladies monogéniques mais tendent à être plus complexes et multifactorielles. Le profil métabolomique permet le dépistage d’une pathologie, la recherche de biomarqueurs et l’exploration des voies métaboliques mises en jeu.

 

Sources :
http://www.irmb-inserm.fr/uploads/2/4/0/6/24061036/cours_du-dr._said_assou.pdf
https://www.leem.org/sites/default/files/100questions_Leem_Fiche-49.pdf
http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/222/Chapitre_20.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/M%C3%A9tabolome
https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2013/06/medsci2013295p463/F1.html
http://biochimej.univ-angers.fr/Page2/TexteTD/6ModuleS5BG2/4Metabolomique/1Metabolomique.htm
https://www.hal.inserm.fr/tel-01689845v1
https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00641529v2/file/Oral_These_ROUX.A.pdf

 

 

L’organisation du vivant: la flore, la faune, l’humain:

 

Microbiome:

Le microbiome (du grec micro, « petit », et bios, « vie ») est l’« aire biotique » (aire de vie) du microbiote, le mot microbiote désignant ici les espèces autrefois regroupées sous le terme « microflore », c’est-à-dire celles qui prédominent ou sont durablement adaptées à la surface et à l’intérieur d’un organisme vivant.

Ce terme est introduit en 2001 par le généticien et microbiologiste américain Joshua Lederberg pour intégrer la notion d’une communauté écologique comprenant symbiotes, commensaux et pathogènes partageant l’espace corporel humain, dans le but de reconnaître leur fonction de déterminants de la santé et de la maladie.

En anglais, le terme microbiome fait référence aux génomes (données génétiques) d’un microbiote. Cette définition ne semble cependant pas faire consensus parmi les auteurs français : d’après Pascale Cossart « on parle de « microbiote » pour désigner l’ensemble des espèces microbiennes présentes dans un environnement, et de « microbiome » quand il s’agit de l’ensemble des gènes présents dans ce microbiote ».

 

Sources:
https://hal-pasteur.archives-ouvertes.fr/pasteur-01349062/document

Plus d’informations sur Joshua Lederberg:
https://www.nobelprize.org/prizes/medicine/1958/lederberg/facts/
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2008/02/08/joshua-lederberg-prix-nobel-de-medecine_1009086_3382.html
http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/4742/MS_2003_04_491.html?sequence=31
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S245223171730012X

 

 

La religion du gazon tondu >
par

 

 

Symbioses végétales. La plante, entre holobionte et réseaux d’interactions :  
https://www.college-de-france.fr/site/philippe-sansonetti/seminar-2017-12-13-17h30.htm

Ce séminaire donné par Marc-André Sélosse (Muséum d’Histoire Naturelle, Paris) offre une belle réflexion sur la symbiose bactéries-plantes et sur la validité ou non du concept d’holobiote chez les plantes, considérant que des plantes différentes partagent la même rhizosphère.

 

 

Les plus anciens fossiles fongiques jamais trouvés sur Terre et âgés d’un milliard d’années.
Ourasphaira giraldae, découvert au Canada dans des roches sédimentaires datant de plus de 900 millions d’années.
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Éric Bapteste > Au coeur des réseaux des holobiontes:

La survie des plus adaptés. La compétition de tous contre tous.
Le déterminisme des gènes. Autant de lieux communs de la biologie contemporaine qu’Éric Bapteste déconstruit avec érudition et méthode.

Livres: https://www.belin-editeur.com/eric-bapteste

 

 

Sommes-nous des holobiontes ?

Sommes-nous des holobiontes ? via

 

 

Le Microbiote: 

Le microbiote est l’ensemble des micro-organismes (bactéries, microchampignons, protistes, virus) vivant dans un environnement spécifique (appelé microbiome) chez un hôte (animal : zoobiote ; végétal : phytobiote ; aérien : aérobiote) ou une matière (d’origine animale ou végétale).

 

Biodiversité : microbiome et microbiote
35e journéedu GAICRM – Symposium du 31mars 2012 -Suze la Rousse

Professeur Bernard DAVID
Institut Pasteur
https://hal-pasteur.archives-ouvertes.fr/pasteur-01349062/document

La biodiversité est la résultante de toute une série d’interactions entre les différentes espèces vivantes constitutives d’un milieu donné, ou écosystème, et les conditions de milieu dans lequel elles évoluent. Parmi toutes les espèces présentes dans l’univers, le monde bactérien représente un contingent important qui vit en permanence avec l’homme depuis qu’il existe. Dès notre naissance, nous vivons en symbiose avec des centaines de milliards de bactéries. Chaque population possède un écosystème et un habitat qui lui est favorable (niche écologique). Ainsi, nous retrouvons ces micro-organismes dans tous les recoins de notre corps jusqu’au plus profond de nos organes qu’ils colonisent avec une grande diversité selon les territoires qu’ils occupent ( tube digestif, peau, nez, oreille, vagin, bronches, etc.. .)

Chez l’homme, chaque population de microbes formant en quelque sorte une communauté s’appelle désormais le microbiote humain, autrefois dénommée « flore bactérienne », et l’ensemble des gènes que possèdent ces microbes est intitulé le microbiome. Ces microbes formant le « microbiome humain » vivent à la surface et dans les profondeurs de nombreuses parties de notre corps. On estime que le nombre de cellules microbiennes dépasse celui des cellules hôtes par un facteur d’au moins 10 et qu’elles codent environ 100 fois plus d’information génétique que le génome humain. On sait aujourd’hui que les microbes jouent un rôle important dans la santé humaine et qu’ils peuvent agir soit en tant que pathogènes (infections) soit en tant que communautés bénignes qui éloignent les pathogènes,(immunité innée). Grâce aux nouvelles méthodologies de la génétique moléculaire, il sera sans doute possible de mieux définir leur implication dans certains problèmes de santé chroniques comme les maladies gastro-intestinales, l’obésité, les maladies auto-immunes, le diabète, le cancer, l’arthrite, l’asthme et les maladies cardiovasculaires (6, 7)). Une étude parue dans Science en 2009 fournit la cartographie du microbiome humain la plus complète à ce jour montrant la répartition des 100 trillions environ de microbes vivant à l’intérieur et à la surface du corps. C’est une base pour comprendre le rôle des microbes dans à la fois le maintien d’une bonne santé et leur implication dans certaines maladies. Les premiers travaux sur l’analyse des divers microbiotes colonisant les organes humains ont été effectués sur le microbiote intestinal humain par différentes équipes de chercheurs dont Gérard Corthier (INRA) qui souligne que la majorité des bactéries de notre système digestif se trouve dans le côlon et qu’au total, nous avons 1 kg de bactéries dans notre tube digestif ! Le microbiote intestinal est un modèle de biodiversité :1014 micro-organismes, soit 10 fois le nombre de nos cellules somatiques et germinales, un pool de gènes 100 fois supérieur au génome humain, environ 1000 espèces, une activité métabolique égale à celle du foie.

Le microbiote humain est plus qu’un complexe symbiotique hérité d’une longue coévolution concernant invertébrés comme vertébrés, mais un véritable organe supplémentaire auquel viennent d’ailleurs s’associer d’autres flores :buccale, génitale, cutanée. D’où la notion de super organisme tendant à faire un tout cohérent de l’homme et de ses flores. Il ajoute que « Le microbiote intestinal, une fois constitué dans les premiers mois de la vie, montre une extraordinaire stabilité et une remarquable résilience, particulièrement à la suite d’un traitement antibiotique où l’on observe une quasi restitutiondes espèces constitutives et de leurs grands équilibres. Dans cette perspective on peut considérer que génome humain et génome de son microbiote forment un tout maintenant appelé hologénome ». )

C’est dans l’étude du microbiome que la recherche apportera, espérons-le, des solutions pour trouver des remèdes à des maladies comme le cancer, l’asthme et l’obésité, aux dérèglements des mécanismes immunitaires et aux affections chroniques. En effet, une différence entre les proportions de bons et de mauvais microorganismes chez les personnes atteintes de ces affections par rapport aux sujets sains pourrait être une cause déterminante dans la genèse et le développement de ces maladies. Tout comme le décryptage du génome humain dans les années 1990, l’apport extraordinaire de la métagénomique devrait révolutionner le monde médical en nous amenant à considérer autrement la biodiversité microscopique dont nous sommes l’hôte.

 

Concernant la Méta-génomique autres sources, articles intéressants:
Génomique et métagénomique bactériennes : applications cliniques et importance médicale:
https://www.revmed.ch/RMS/2014/RMS-N-450/Genomique-et-metagenomique-bacteriennes-applications-cliniques-et-importance-medicale

La révolution métagénomique – 16.07.2015, par Jean-Philippe Braly:
https://lejournal.cnrs.fr/articles/la-revolution-metagenomique

Introduction à la métagénomique // under bioinformatique génétique // Par Sacha Schutz:
http://dridk.me/metagenomique.html

 

Microbiote intestinal (flore intestinale) Une piste sérieuse pour comprendre l’origine de nombreuses maladies:

Notre tube digestif abrite pas moins de 1012 à 1014 micro-organismes, soit 2 à 10 fois plus que le nombre de cellules qui constituent notre corps. Cet ensemble de bactéries, virus, parasites et champignons non pathogènes constitue notre microbiote intestinal (ou flore intestinale). Son rôle est de mieux en mieux connu et les chercheurs tentent aujourd’hui de comprendre les liens entre les déséquilibres du microbiote et certaines pathologies, en particulier les maladies auto-immunes et inflammatoires.

 

Pour lire l’ensemble du dossier de l’Inserm sur le sujet: https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/microbiote-intestinal-flore-intestinale

Notre flore intestinale est constituée de 2kg de micro-organismesUn rôle dans : la digestion, l'immunitéCertaines maladies sont associées à un déséquilibre de la flore intestinale

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La dysbiose, une nouvelle entité en médecine ?
La dysbiose intestinale est un terme désignant un déséquilibre ou une mauvaise adaptation microbienne, du microbiote intestinal:
https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2013/08/medsci2013296-7p586/medsci2013296-7p586.html

Articles sources complémentaires:

Microbiote: des bactéries qui nous veulent du bien – 30.07.2014, par Lydia Ben Ytzhak et Yaroslav Pigenet:
https://lejournal.cnrs.fr/articles/microbiote-des-bacteries-qui-nous-veulent-du-bien

Le vivant a sa matière noire – 18.01.2016, par Martin Koppe:
https://lejournal.cnrs.fr/articles/le-vivant-a-sa-matiere-noire

La composition du microbiote intestinal prédit l’efficacité et la tolérance de l’immunothérapie du cancer chez l’homme:
https://presse.inserm.fr/la-composition-du-microbiote-intestinal-predit-lefficacite-et-la-tolerance-de-limmunotherapie-du-cancer-chez-lhomme-2/28119/

Des scientifiques identifient deux bactéries du microbiote intestinal liées à la santé mentale – 8 MAI 2019 | Cristina Sáez:
https://www.gutmicrobiotaforhealth.com/fr/des-scientifiques-identifient-deux-bacteries-du-microbiote-intestinal-liees-a-la-sante-mentale/

 

 

Le Connectome cérébral humain:

Une carte complète des connexions cérébrales, le connectome, est nécessaire pour interpréter les mesures des signaux transmis entre les neurones. Dans le cerveau humain, ces signaux circulent dans un réseau complexe de dizaines de milliards de neurones, dont chacun est relié à 10 000 autres, via les axones qui constituent les faisceaux de fibres de la matière blanche. Identifier ces voies de connexions est une première approche pour établir une telle carte. Une autre approche, dite de connectivité fonctionnelle, est de suivre l’activité spontanée synchronisée entre les groupes de neurones.

La connectomique, qui examine l’organisation anatomique et le fonctionnement du cerveau à travers le connectome pour la mettre en relation avec le fonctionnement cognitif.

Ce réseau extrêmement enchevêtré mais très organisé, appelé tractogramme, est constitué des faisceaux de fibres de matières blanches tels que les ont définis les neuroanatomistes par dissection post-mortem depuis le 19e siècle. Mais tout comme ces derniers, il convient de mettre en place une méthodologie spécifique afin d’extraire ces différents faisceaux et de mieux appréhender cette connectivité structurelle.

L’imagerie par résonance magnétique de diffusion (IRMd) permet de mettre en évidence in vivo les faisceaux de matière blanche du cerveau humain en mesurant la diffusion des molécules d’eau, notamment le long des axones. Il est alors possible par tractographie de reconstituer de proche en proche les trajets des faisceaux de fibres nerveuses représentés alors sous la forme d’un tractogramme.

Ce tractogramme est une représentation de l’organisation anatomique de la matière blanche prise in vivo dans sa globalité. Il est fait de millions de fibres virtuelles dont le code couleur représente leur orientation dans la matière blanche et produit de remarquables représentations des principaux faisceaux.

Il existe un grand nombre d’algorithmes de tractographie, chacun avec sa propre capacité à reproduire au plus près l’organisation des fibres de matière blanche. Cependant cette organisation est très complexe et il n’existe pas aujourd’hui de définitions exactes des trajectoires et terminaisons de toutes les fibres de matière blanche du cerveau humain. L’absence de cette réalité terrain rend difficile l’estimation du degré de fiabilité des différents algorithmes de tractographie.

 

Aperçu de la dissection virtuelle du faisceau fronto-occipital inférieur (IFOF) et du faisceau unciné (UF) avec la méthode “stem-based”.

Dans la première étape, a été retiré du tractogramme complet (A): les fibres inférieures à 10 mm, celles limités à la matière grise corticale et celles dites « en-U » se maintenant dans la matière blanche superficielle.  A été également supprimé les fibres traversant le cervelet et le tronc cérébral ainsi que les fibres du corps calleux car elles n’appartiennent pas, par définition, aux faisceaux d’association. Dans l’étape suivante, l’élimination des fibres en-U avec des terminaisons dans l’insula et le pôle temporal découvre le stem de l’IFOF (B, en haut), tandis que le retrait de ces fibres se terminant dans l’insula et le gyrus temporal supérieur révèle le stem de l’UF (B, en bas). Une fois que le stem exposé, une région d’intérêt est manuellement dessinée autour du stem, tout comme le neuroanatomiste isole la même structure avec une languette de papier lors de la dissection post-mortem (C).

Source :
http://www.gin.cnrs.fr/fr/recherche/axe3/
The challenge of mapping the human connectome based on diffusion tractography: https://www.nature.com/articles/s41467-017-01285-x

 

Blue brain project:

Le blue brain a été lancé  en 2005 pour modéliser une colonne corticale de rat (avec 10000 neurones) à l’aide d’un ordinateur « blue gene ».
Ce projet mené par Henri Mackram est une réussite, la prochaine étape est le « Human Brain Project ». bluebrain.epfl.ch/

 

OpenVibe2: Interface cerveau-réalité virtuelle:

Lancé en 2009, le projet Openvibe2 repose sur le logiciel open source Openvibe développé par l’Institut national de recherche en informatique et en automatique, permettant de gérer une Interface cerveau-machine (ICM.) OpenVibe2, piloté également par l’Inria et soutenu par l’Agence national de la recherche, associent des laboratoires académiques, des industriels du jeu vidéo comme Ubisoft et des spécialistes des nouveaux usages. Avec les ICM s’ouvrent de nouvelles perspectives ludiques, mais aussi d’intéressantes perspectives dans le champ des neurosciences. OpenVibe2 – les ICM appliquées aux jeux vidéo

 

 

NEUROSCIENCES EN DESSINS : Les Grandes structure du cerveau (partie 1&2)

NEUROSCIENCES EN DESSINS : Les lobes cérébraux

Neuroanatomie : Le Cerveau Humain

NEUROSCIENCES EN DESSINS : Les neurones

 

 

Neurones et cellules gliales:

NEUROSCIENCES EN DESSINS : À quoi servent les cellules gliales ?

Dans le système nerveux, les cellules gliales (parfois nevroglie ou tout simplement glie, du grec γλοιός (gloios), « gluant ») sont les cellules qui forment l’environnement des neurones. Elles assurent le maintien de l’homéostasie, produisent la myéline et jouent un rôle de soutien et de protection du tissu nerveux en apportant les nutriments et l’oxygène, en éliminant les cellules mortes et en combattant les pathogènes.

Les cellules gliales représentent environ 50 % du volume cérébral1 et au plus 50 % des cellules du cerveau2, contrairement à l’assertion très répandue affirmant des ratios de 10:1 à 50:13, sans aucune référence sérieuse. On distingue en général 4 principaux types de cellules gliales :

Contrairement à la grande majorité des neurones, les cellules gliales peuvent se diviser par mitose.

Pendant longtemps, l’implication des cellules gliales dans le traitement de l’information nerveuse a été sous estimée par rapport au rôle proéminent des neurones, mais il est aujourd’hui reconnu qu’elles exercent une action modulatrice sur la neurotransmission bien que le détail de ces mécanismes reste mal compris.

 

Cellules gliales : la face cachée de notre cerveau – 19/03/2018
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via

 

L’autre moitié du cerveau… les cellules gliales :
https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2019/04/msc190042/msc190042.html

Etude scientifique paru le 01 avril 2019 :
Med Sci (Paris)
Volume 35, Number 3, Mars 2019
Page(s) 199 – 200
Section Éditorial
DOI https://doi.org/10.1051/medsci/2019054
Published online 01 April 2019
Med Sci (Paris) 2019 ; 35 : 199–200

On dit de quelqu’un qu’il a « deux neurones » et non pas qu’il a « deux cellules gliales » … et pourtant, s’il y a 100 milliards de neurones dans le cerveau de l’homme, il y a plus de cellules gliales ! Bien plus, la densité et la complexité des cellules gliales augmentent par rapport à celles des neurones au cours de l’évolution (par exemple, une cellule gliale pour six neurones chez la sangsue, et une fois et demi (1.5) plus de cellules gliales que de neurones chez l’homme).

Quand on sait que notre cerveau est le chef d’orchestre de nos comportements, pourquoi n’en parle-t-on pas ? La raison est que, alors que toutes ces cellules nerveuses étaient décrites depuis la fin du XIXe siècle, seule l’activité des neurones pouvait être enregistrée, car ceux-ci produisent de petits courants électriques, alors que tel n’est pas le cas pour les cellules gliales [1]. D’où le développement spectaculaire de la recherche scientifique sur les neurones, avec le succès que l’on sait, pour mieux comprendre le fonctionnement cérébral et son dysfonctionnement en cas de maladie. Mais, aujourd’hui, on sait que ces cellules gliales ont non seulement la plupart des propriétés des neurones, mais que, de plus, elles ont la capacité d’intégrer tous les messages que leur envoient ceux-ci en réponse à des modifications de l’environnement pour produire un comportement.

C’est dire que ces cellules gliales sont importantes à considérer pour expliquer nos mouvements, nos émotions, nos pensées, et que ce sont des cibles thérapeutiques potentielles pour lutter contre les maladies du cerveau.

 

Le cerveau connecté – le 30 avr. 2015

Notre cerveau sous-exploité, vraiment ? (10%)

Connectome Scanning: Looking at the Brain’s Wiring – Ajoutée le 24 juil. 2017

Sources :
http://www.gin.cnrs.fr/fr/recherche/axe3/
http://www.humanconnectomeproject.org/
https://www.futura-sciences.com/sante/definitions/cerveau-connectome-16123/
https://presse.inserm.fr/chroms-le-cerveau-comme-il-navait-jamais-ete-vu/34429/

 

Le système nerveux humain: 

Globalement, les différentes structures anatomiques du système nerveux peuvent être regroupées selon qu’elles appartiennent au système nerveux central (SNC) ou au système nerveux  périphérique (SNP).

Le système nerveux est un système biologique animal responsable de la coordination des actions avec l’environnement extérieur et de la communication rapide entre les différentes parties du corps. Les êtres vivants dotés d’un système nerveux sont nommés eumétazoaires.

Il exerce un contrôle sur l’ensemble du corps qui se traduit par des actes volontaires ou involontaires, et des sensations qui sont conscientes ou inconscientes.

Chez tous les vertébrés, on distingue le système nerveux central (encéphale et moelle épinière) du système nerveux périphérique (nerfs et ganglions nerveux). À l’échelle cellulaire, le système nerveux est défini par la présence de cellules hautement spécialisées appelées neurones, qui ont la capacité, très particulière, de véhiculer un signal électrochimique. En outre, le système nerveux contient des cellules de support appelées cellules gliales, qui apportent un soutien structurel et fonctionnel aux neurones.

Le système nerveux gère les informations sensorielles, coordonne les mouvements musculaires et régule le fonctionnement des autres organes. Chez les animaux dotés d’un cerveau limbique, il régule également les émotions et chez ceux dotés d’un cerveau cognitif, il est le siège de l’intellect1.

Le système nerveux peut faillir en de nombreuses conditions : anomalies génétiquestraumas physiquesintoxicationsinfections ou simplement par l’effet du vieillissement. Une altération du système nerveux provoque le plus souvent des symptômes graves à cause de l’importance de ce système dans le fonctionnement du corps. La neurologie et la psychiatrie sont les branches de la médecine qui cherchent à soigner les pathologies du système nerveux. Les neurosciences désignent l’étude scientifique du système nerveux, tant du point de vue de sa structure que de son fonctionnement, depuis l’échelle moléculaire jusqu’au niveau des organes.

 

Système nerveux central et système nerveux périphérique

LES NEUROSCIENCES EN DESSINS : Le système nerveux

Au coeur des organes : Le fonctionnement du système nerveux

Corpus : Au cœur des organes. Le système nerveux

NEUROSCIENCES EN DESSINS : Système nerveux somatique et végétatif

NEUROSCIENCES EN DESSINS : Système nerveux sympatique et parasympathique

Organigramme du système nerveux. Légende :  Physiologie ;
Anatomie (d’après Marieb, Anatomie et Physiologie humaine, 6ème Ed., 2005, p 399).
https://www.researchgate.net/figure/Organigramme-du-systeme-nerveux-Legende-Physiologie-Anatomie-dapres-Marieb_fig1_267507690

Organigramme du système nerveux. Légende :  Physiologie ;  Anatomie (d'après Marieb, Anatomie et Physiologie humaine, 6ème Ed., 2005, p 399). 

Système nerveux autonome. Schéma montrant les deux parties et les deux voies du SNA. A gauche, le système sympathique et à droite le système parasympathique, qui assurent des effets opposés au niveau de chacun des organes qu’ils innervent parfois en commun. (d’après Kolb, Cerveau et comportement, 2 ème Ed., 2006, p105).
https://www.researchgate.net/figure/Systeme-nerveux-autonome-Schema-montrant-les-deux-parties-et-les-deux-voies-du-SNA-A_fig4_267507690

Système nerveux autonome. Schéma montrant les deux parties et les deux voies du SNA. A gauche, le système sympathique et à droite le système parasympathique, qui assurent des effets opposés au niveau de chacun des organes qu'ils innervent parfois en commun. (d'après Kolb, Cerveau et comportement, 2 ème Ed., 2006, p105). 

Le système nerveux autonome (SNA):

Pour plus de détails anatomique :  Chapitre 1 : Système nerveux autonome – Docteur Patrick MOUCHET
http://unf3s.cerimes.fr/media/paces/Grenoble_1112/mouchet_patrick/mouchet_patrick_p01/mouchet_patrick_p01.pdf

NEUROSCIENCES EN DESSINS : Comment le corps protège votre cerveau ?

sources:
Le système nerveux humain sympathique et parasympathique:
http://www.psychomedia.qc.ca/neurologie/2009-07-26/qu-est-ce-que-les-systemes-nerveux-sympathique-et-parasympathique
http://www.frcneurodon.org/comprendre-le-cerveau/a-la-decouverte-du-cerveau/anatomie-du-cerveau-et-du-systeme-nerveux/
https://www.edumedia-sciences.com/fr/node/37-systeme-nerveux
https://www.msdmanuals.com/fr/professional/troubles-neurologiques/syst%C3%A8me-nerveux-v%C3%A9g%C3%A9tatif/revue-g%C3%A9n%C3%A9rale-du-syst%C3%A8me-nerveux-v%C3%A9g%C3%A9tatif
https://www.cen-neurologie.fr/premier-cycle/examen-neurologique

 

 

Maladies, troubles Neurologiques:

Qu’est-ce que les troubles neurologiques et combien de personnes en souffrent-elles?

Les troubles neurologiques sont des maladies du système nerveux central ou périphérique. En d’autres termes ils touchent le cerveau, la moelle épinière, les nerfs crâniens, les nerfs périphériques, les racines nerveuses, le système nerveux végétatif, la jonction neuro-musculaire et les muscles. Ces troubles comprennent l’épilepsie, la maladie d’Alzheimer et d’autres démences, les maladies cérébro-vasculaires, y compris l’accident vasculaire cérébral, la migraine et autres céphalées, la sclérose en plaques, la maladie de Parkinson, les infections du système nerveux, les tumeurs du cerveau, les troubles traumatiques du système nerveux tels que les traumatismes crâniens, et les troubles neurologiques liés à la malnutrition.

De nombreuses infections bactériennes (avec notamment Mycobacterium tuberculosisNeisseria meningitides), virales (avec notamment le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), les entérovirus, le virus du Nil occidental, le virus Zika), fongiques (avec notamment Cryptococcus, Aspergillus) et parasitaires (notamment le paludisme, la maladie de Chagas), peuvent affecter le système nerveux. Les symptômes neurologiques peuvent être provoqués par l’infection elle-même ou par la réponse immunitaire.

Des centaines de millions de personnes dans le monde sont atteintes de troubles neurologiques. Environ 6 millions de personnes meurent d’un accident vasculaire cérébral chaque année, dont plus de 80% dans les pays à revenu faible ou intermédiaire. Plus de 50 millions de personnes dans le monde souffrent d’épilepsie. On estime que 47,5 millions de personnes souffrent de démence, avec 7,7 millions de nouveaux cas chaque année – la maladie d’Alzheimer étant la cause la plus répandue de démence, qui représenterait 60 à 70% des cas. La prévalence mondiale de la migraine est supérieure à 10%.

L’accident vasculaire cérébral

Jadis appelé apoplexie, et parfois nommé aujourd’hui attaque cérébrale, l’accident vasculaire cérébral (AVC) désigne l’obstruction ou la rupture d’un vaisseau transportant le sang dans le cerveau, dont il résulte une privation d’oxygène. L’AVC est une urgence médicale : il peut être fatal et, dans la moitié des cas, il entraîne des séquelles d’autant plus importantes que le traitement aura été retardé.

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L’atrophie multisystématisée

Il s’agit d’une maladie débutant à l’âge adulte, caractérisée par un syndrome parkinsonien (lenteur, rigidité, tremblement), une ataxie (déséquilibre, maladresse), des problèmes de régulation de la pression sanguine (hypotension orthostatique) ou du système urinaire et génital (troubles de l’érection). N’importe quelle combinaison de ces symptômes est possible.

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L’épilepsie

L’épilepsie est une maladie neurologique mal connue, qui touche près de 500 000 personnes en France, dont la moitié a moins de 20 ans. Elle se caractérise par la répétition de crises imprévisibles, soudaines et souvent très brèves, qui prennent des formes très diverses. C’est la raison pour laquelle il faut parler « DES » épilepsies et non de l’épilepsie.

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La chorée de Huntington

La maladie de Huntington est une affection neurodégénérative héréditaire qui entraîne une altération profonde et sévère des capacités physiques et intellectuelles. La personne malade perd peu à peu son autonomie et devient dépendante pour les actes de la vie quotidienne.

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La dégénérescence fronto-temporale

La dégénérescence fronto-temporale (DFT) est une maladie neurodégénérative, apparentée à la maladie d’Alzheimer. Contrairement à cette dernière qui affecte la quasi-totalité du cerveau, la DFT touche principalement le lobe frontal et temporal situés dans les parties antérieures et latérales du cerveau.

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La démence à corps de Lewy

La démence à corps de Lewy (DCL) est la seconde démence neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer. C’est une maladie complexe qui emprunte certains symptômes à la maladie d’Alzheimer et à la maladie de Parkinson, donc difficile à reconnaître ou à diagnostiquer.

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La dystonie

La dystonie est à la fois un symptôme et le nom d’un groupe de maladies, appelées dystonies.Le symptôme, ou la manifestation physique, correspond à des contractions prolongées, involontaires des muscles d’une ou de plusieurs parties du corps, entraînant souvent une torsion ou une distorsion de cette partie du corps. Le trouble est secondaire à un malfonctionnement du système nerveux central, probablement dans la région correspondant aux noyaux gris centraux. Dans la dystonie primaire non compliquée, il n’y a pas d’altération de la conscience, de la sensation ni de la fonction intellectuelle.

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La maladie d’Alzheimer

Décrite en 1906 par le médecin, psychiatre et neurologue allemand Aloïs Alzheimer, la maladie portant désormais son nom est une pathologie neurodégénérative.

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La maladie de Charcot ou sclérose latérale amyotrophique (SLA)

La SLA est une maladie neurologique progressive touchant sélectivement les systèmes moteurs. La perte de motricité est la conséquence d’une dégénérescence, c’est-à-dire d’une mort cellulaire, des motoneurones, les cellules nerveuses (neurones) qui commandent les muscles volontaires.

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La maladie de Parkinson

Décrite pour la première fois en 1817 par un médecin anglais qui lui donna son nom, la maladie de Parkinson est une affection dégénérative du système nerveux central.

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Les maladies psychiatriques et les troubles du comportement

Les affections psychiques vont de la simple anxiété à la dépression réactionnelle jusqu’aux psychoses les plus graves, dont la schizophrénie, la dépression bipolaire, l’autisme, etc… c’est dire que tout dysfonctionnement ou lésion du système nerveux retentit instantanément sur l’individu, en raison des handicaps qui en résultent, et de sa capacité à s’intégrer.

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Les troubles bipolaires (anciennement appelée maladie maniaco-dépressive ou folie circulaire) sont une maladie mentale sévère et se caractérisent par une alternance exagérée de périodes dépressives et maniaques chez l’être humain. Entre ces deux phases, la personne retrouve un état normal (l’euthymie) dans la vie quotidienne. La maladie bipolaire se manifeste à plusieurs degrés et le suivi est important.  C’est l’une des pathologies les plus sévères qui conduit à des risques de suicide fréquents.

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La dépression est une maladie fréquente dans le monde entier. C’est la première cause d’incapacité dans le monde. Elle peut toucher les adultes, les femmes étant le plus souvent atteintes, mais aussi l’enfant et l’adolescent. C’est une maladie complexe qui n’est pas toujours facile à déceler, surtout chez les enfants. Dans le pire des cas, la dépression peut conduire au suicide.

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La schizophrénie se caractérise par une perte de contact avec la réalité ; cela est dû à un « défaut de certains circuits neuronaux du cerveau » entraînant  une invalidité. Les symptômes les plus frappants sont les délires hallucinatoires. Les drogues sont les facteurs déclencheurs de la maladie mais aussi les émotions fortes, les tensions sociales, les pressions au travail. La schizophrénie cause une perturbation familiale ainsi qu’une grande souffrance de tous les proches.

► En savoir plus

Les troubles obsessionnels compulsifs (TOC) sont des comportements répétitifs et irraisonnés mais irrépressibles qui touchent le plus souvent des sujets jeunes, voire des enfants. Ils se caractérisent par des obsessions et/ou des compulsions, chacune d’elles pouvant entraîner un état de détresse, d’anxiété, une perte de temps considérable et une interférence significative avec les activités quotidiennes.

► En savoir plus

Contrairement aux idées reçues, l’addiction ne reflète pas une faiblesse ou un manque de volonté chez l’individu dépendant. Les substances psychoactives agissent sur le système cérébral, l’envahissent, modifient son fonctionnement. Le cerveau subit des perturbations complexes de ses mécanismes, entraînant une perte totale de contrôle du comportement chez ces personnes. Il s’agit donc d’une maladie neurologique qui doit être considérée et traitée comme telle.

► En savoir plus

L’autisme est un trouble envahissant du développement qui affecte les fonctions cérébrales. Il apparaît précocement au cours de l’enfance et peut persister à l’âge adulte. Il se manifeste par des altérations dans la capacité à établir des interactions sociales et à communiquer, ainsi que par des troubles du comportement. Les personnes souffrant d’autisme semblent souvent isolées dans une sorte de monde intérieur.

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La paralysie cérébrale

La paralysie cérébrale désigne un groupe de troubles affectant les mouvements d’une personne depuis sa naissance. C’est un handicap permanent qui ne s’aggrave généralement pas avec le temps. Il est dû à des dommages sur le cerveau en développement du bébé, soit pendant la grossesse soit autour de la naissance. Chaque jour, 4 nouveaux-nés sont touchés par cette maladie.

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La sclérose en plaques

La sclérose en plaques (SEP) est définie comme une maladie neurologique chronique, souvent invalidante, qui touche uniquement le système nerveux central (cerveau et moelle épinière). De nombreuses avancées tant au niveau de l’imagerie, des techniques d’investigation, que de la recherche ont permis d’éclaircir les différents mécanismes qui sont à l’origine de cette maladie multifactorielle.

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La sclérose latérale amyotrophique (SLA) ou maladie de Charcot

La SLA est une maladie neurologique progressive touchant sélectivement les systèmes moteurs. La perte de motricité est la conséquence d’une dégénérescence, c’est-à-dire d’une mort cellulaire, des motoneurones, les cellules nerveuses (neurones) qui commandent les muscles volontaires.

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Le syndrome cérébelleux

Le syndrome cérébelleux est un trouble dont l’origine est liée à une lésion du cervelet et/ou des voies nerveuses en relation avec le cervelet.

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Le tremblement essentiel

C’est une maladie neurologique correspondant à la pathologie la plus fréquente de mouvements anormaux.

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Les tumeurs cérébrales

Les tumeurs au cerveau résultent de la prolifération non contrôlée de certaines cellules.

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D’autres troubles comme la Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, sont aussi remarquables:

C’est quoi la dyslexie ? – 1 jour, 1 question – le 22 févr. 2016

#apprentissages #dyslexie #dyscalculie
Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie – le 10 oct. 2014

Dyslexie : les nouvelles pistes – le 19 oct. 2016

Des physiciens de Rennes ont percé le mystère de la dyslexie, non:
https://www.cortex-mag.net/non-on-na-pas-encore-trouve-la-cause-de-la-dyslexie/

Dyslexie et TDAH (Le Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) partagent une génétique en commun:
https://www.nature.com/articles/s41398-019-0402-0

 

 

Sources:
https://www.frcneurodon.org/comprendre-le-cerveau/le-cerveau-malade-et-ses-maladies-neurologiques/
https://www.cen-neurologie.fr/premier-cycle/examen-neurologique
http://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/8160?show=full

 

 

 

Système sanguin humain:

L’appareil cardiovasculaire, ou système sanguin, est un système circulatoire en circuit fermé qui assure le transport du sang du cœur vers les extrémités et les divers organes, et en retour de ceux-ci vers le cœur.

La circulation du sang permet le transport et l’échange interne d’une grande variété de substances biochimiques. Elle permet d’acheminer des nutriments, du dioxygène et des hormones aux cellules de l’organisme. Ces éléments proviennent du tube digestif, des poumons et des glandes endocrines. Le système cardiovasculaire assure également la collecte des déchets métaboliques des cellules, comme le dioxyde de carbone ou l’urée, acheminés vers les poumons, le foie et les reins. Enfin, il participe à la régulation de nombreux facteurs, tels que le taux de sucre.

Au coeur des organes : Coeur et vaisseaux – 15 avr. 2016

La différenciation fonctionnelle des vaisseaux sanguins (Les artères, les veines et les capillaires) – 25 janv. 2018

La composition du sang:
https://www.lumni.fr/video/le-sang

Les Groupes sanguins :

La compatibilité des groupes sanguins – 25 août 2016

Groupes sanguins sources:
https://www.ints.fr/SangTransfGrSanguin.aspx
https://dondesang.efs.sante.fr/comprendre-quest-ce-que-le-sang/les-groupes-sanguins
https://fr.wikipedia.org/wiki/Groupe_sanguin

 

Troubles, maladies du système circulatoire et maladie du sang, aussi appelées hémopathies.
On peut toutefois les classer en fonction de l’élément du sang concerné :

Les maladies des globules blancs:
Leucopénie, ou baisse du nombre de leucocytes.
Leucocytose, ou augmentation du nombre de leucocytes.
Leucémie, envahissement de la moelle osseuse par une population de cellules, qui passent ensuite dans le sang.

Les maladies des globules rouges:
Anémie, ou baisse de la concentration nombre de globules rouges ou la quantité d’hémoglobine (protéine qui transporte l’oxygène dans les globules rouges).
Polyglobulie, ou surproduction de globules rouges ;
Microsphérocytose, une forme anormale des globules rouges ;
Hémoglobinopathie, ou forme anormale de l’hémoglobine.

Les maladies des plaquettes:
Thrombocytopénie, baisse du nombre de plaquettes ;
Hyperplaquettose, augmentation du nombre de plaquettes.

 

L’Embolie pulmonaire expliquer en vidéo

Thrombose veineuse (Phlébite)
Traiter dès l’insuffisance veineuse
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/thrombose-veineuse-phlebite

 

Il existe également des maladies des éléments non figurés du sang, c’est à dire des protéines ou molécules contenues dans le plasma.
On peut citer l’hémophilie, l’hypercholestérolémie, le diabète...

 

C’est quoi le diabète ?

Diabète de type 1: Une maladie auto-immune de plus en plus fréquente

Le diabète correspond à une élévation prolongée de la concentration de glucose dans le sang : on parle d’hyperglycémie. Dans le cas du diabète de type 1, ce dérèglement est dû à un déficit d’insuline, une hormone régulatrice de la glycémie.

Diabète de type 2: Un trouble du métabolisme principalement lié au mode de vie

Le diabète correspond à un excès durable de la concentration de glucose dans le sang (hyperglycémie). Dans le cas du diabète de type 2, ce phénomène est provoqué par une perturbation du métabolisme glucidique. Si elle apparaît progressivement et insidieusement, la maladie a des conséquences graves, voire mortelles, à long terme. Les diabétologues tentent de mieux comprendre les mécanismes impliqués pour la prévenir et traiter efficacement, tout en insistant sur l’importance du mode de vie dans sa survenue – et donc dans sa prévention – ainsi que sa prise en charge.

 

La lactate déshydrogénase (LDH ou LD):

La lactate déshydrogénase (LDH ou LD) est une enzyme qui est retrouvée dans presque tous les tissus mais seule une petite quantité de LDH est habituellement trouvée dans le sang. Elle reste généralement à l’intérieur des cellules des tissus. Cependant, quand les cellules sont abîmées ou détruites, elles libèrent leur LDH dans le torrent circulatoire sanguin, provoquant ainsi une augmentation de la concentration sanguine de LDH. Pour cette raison, la LDH est utilisée comme marqueur général d’une lésion cellulaire; elle n’est pas utile pour déterminer quelles cellules ou tissus spécifiques sont abîmées.

Les augmentations de LDH peuvent être déterminées soit en mesurant la LDH totale soit les isoenzymes de la LDH. Une concentration de LDH totale résulte de la mesure de l’ensemble de cinq isoenzymes différentes de la LDH (présentant chacune des versions moléculaires légèrement différentes). Une concentration augmentée de LDH totale montrera la présence d’un dommage tissulaire mais elle n’est pas spécifique. Par elle-même, elle ne peut pas servir à identifier la cause sous-jacente ou sa localisation.

Le lactate deshydrogénase (LDH) est une enzyme importante dans la transformation des sucres en énergie. Son augmentation témoigne d’un dommage tissulaire dans l’organisme, qui peut être le résultat d’une grande variété de situations pathologiques. Elle a longtemps été utilisée pour aider au diagnostic de l’infarctus avant d’être remplacée par la troponine. Nos conseils pour se préparer à cette analyse et interpréter vos résultats.

Bien qu’il y ait quelques chevauchements, chacune des cinq isoenzymes de la LDH tend à être concentrée dans des tissus spécifiques de l’organisme. A cause de ceci, les mesures des concentrations individuelles de chaque isoenzyme de la LDH peuvent être utilisées, avec d’autres tests, pour aider à identifier la maladie ou l’état provoquant le dommage cellulaire et à identifier les organes et les tissus impliqués. En général, les localisations des isoenzymes tendent à être les suivantes:

LDH-1 – coeur, globules rouges, rein, cellules germinales
LDH-2 – coeur, globules rouges, rein (mais en moindre quantité que la LDH-1)
LDH-3 – poumons et d’autres tissus
LDH-4 – globules blancs, nodules lymphatiques, muscle, foie (mais en moindre quantité que la LDH-5)
LDH-5 – foie, muscle
Bien que toutes les isoenzymes soient représentées dans la LDH totale, la LDH-2 représente habituellement le plus fort pourcentage. Dans l’infarctus du myocarde la LDH-1 est la plus augmentée (et donc le rapport LDH-1/LDH-2 devient supérieur à 1). Dans les atteintes des muscles (myolyses) et du foie (en particulier les hépatites), la LDH-5 est la plus augmentée (et donc le rapport LDH-5/LDH-2 devient supérieur à 1).

 

Autres sources et études:
https://www.universalis.fr/encyclopedie/circulatoires-systemes-appareil-circulatoire-humain/2-la-fonction-circulatoire/
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/reparer-vaisseaux#
https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2004/06/medsci2004206-7p626/medsci2004206-7p626.html
https://www.futura-sciences.com/sante/questions-reponses/corps-humain-differentes-maladies-sang-2007/
https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-du-sang/sympt%C3%B4mes-et-diagnostic-des-troubles-sanguins/pr%C3%A9sentation-des-troubles-sanguins
http://www.hematocell.fr/index.php/enseignement-de-lhematologie-cellulaire/globules-rouges-et-leur-pathologie/89-principales-autres-hemoglobinoses
http://www.labtestsonline.fr/tests/LDH.html?mode=print
https://www.chu.ulg.ac.be/jcms/c_498275/fr/lactate-deshydrogenase-lcr
https://www.eurofins-biomnis.com/referentiel/liendoc/precis/LDH.pdf

 

 

 

Le Système lymphatique:

Le système lymphatique est l’ensemble des organes qui interviennent dans la circulation de la lymphe. Ce système comprend un réseau de vaisseaux, d’organes et de ganglions lymphatiques.
Le système lymphatique transporte la lymphe dans un réseau de vaisseaux, d’organes et de ganglions lymphatiques. Il joue également un rôle très important dans la défense de l’organisme, puisque les anticorps et certains globules blancs circulent dans ce système. D’autres molécules, comme les lipides, peuvent également circuler dans ces mêmes vaisseaux.

3 fonctions: 

Draine le liquide intersticiel: Clair et incolore, le liquide interstitiel ou interstitium a une composition ionique proche de celle du plasma sanguin. Le liquide interstitiel remplit l’espace entre les capillaires sanguins et les cellules. Il facilite les échanges de nutriments et de déchets entre ceux-ci.

– Transporte les graisses alimentaires

– Protège l’organisme contre les corps étrangers

 

Comprendre le système lymphatique –  22 mars 2018

La lymphe et le système lymphatique – 18 févr. 2016

 

 

Les différents système immunitaire de l’humain:

Introduction, comment étudier le système immunitaire ?
Alain Fischer – Collège de France
20 mai 2014 15:30 Cours
https://www.college-de-france.fr/site/alain-fischer/course-2014-05-20-15h30.htm

 

Système immunitaire inné:

Le système immunitaire inné comprend les cellules et les mécanismes permettant la défense de l’organisme contre les agents infectieux de façon immédiate1, à l’inverse du système immunitaire adaptatif qui confère une protection plus tardive mais plus durable2. Alors que le système immunitaire adaptatif existe uniquement chez les gnathostomes, le système immunitaire inné existe dans tous les organismes du règne végétal et animal.

Les principales fonctions du système immunitaire inné des vertébrés sont :

  • la constitution d’une barrière physique et chimique contre les agents infectieux ;
  • la détection des agents infectieux et le recrutement de cellules immunitaires sur le site de l’infection ;
  • l’activation de la cascade du complément permettant l’activation des cellules et l’élimination de cellules mortes ou de complexes immuns ;
  • l’identification et l’élimination de corps étrangers présents dans l’organisme, les tissus, le sang et la lymphe, par les globules blancs ;
  • l’activation de l’immunité adaptative à travers la présentation antigénique.

Le Système Immunitaire Inné – 3 août 2016

Au cœur des organes : La réaction inflammatoire – 18 avr. 2016

UPP EP04 : L’Inflammation – 14 sept. 2016

Réaction inflammatoire : l’immunité innée – 25 oct. 2013
http://acces.ens-lyon.fr/acces/thematiques/immunite-et-vaccination/Ressources%20TS.pdf

 

 

Système immunitaire adaptatif:

Le système immunitaire adaptatif désigne les lymphocytes T, qui contribuent à l’immunité à médiation cellulaire, et les lymphocytes B qui sont responsables de l’immunité à médiation humorale. Ces deux populations cellulaires ont des propriétés et des fonctions distinctes des cellules du système immunitaire inné.

Il existe deux grandes caractéristiques majeures propres à l’immunité adaptative :

  • Les gènes codant les récepteurs antigéniques des lymphocytes font l’objet d’une recombinaison somatique et aléatoire de l’ADN, appelée recombinaison V(D)J. La nature des récepteurs antigéniques des lymphocytes n’étant pas entièrement prédéterminée génétiquement, l’immunité adaptative est également désignée immunité acquise.
  • L’activation d’un lymphocyte s’accompagne d’une expansion clonale (permettant d’amplifier la réponse immunitaire spécifique à l’antigène), et de la mise en place d’une réponse mémoire, ou anamnestique (sur laquelle repose le principe de la vaccination). C’est en cela que l’on parle d’immunité adaptative.

 

 

L’immunité adaptative à médiation humorale – 24 sept. 2013

Étapes de la réaction immunitaire adaptative – 24 sept. 2013
https://www.lesbonsprofs.com/espace/terminale/scientifique/svt/le-maintien-de-l-integrite-de-l-organisme/720

Au cœur des organes : L’immunité adaptative – 18 avr. 2016

 

Immunité muqueuse et vaccination:

Les muqueuses couvrent les tractus aéro-digestif et uro-génital, la conjonctive, la paroi de l’oreille interne ainsi que les canaux des glandes exocrines. Les surfaces muqueuses sont protégées des agressions extérieures par des mécanismes de défense physico-chimiques et un système immunitaire muqueux inné et spécifique spécialisé.

Le système immunitaire associé aux muqueuses (SIAM) (mucosa associated lymphoid tissue, MALT) comprend environ 80 % des cellules immunitaires de l’organisme et constitue le plus important système lymphoïde chez les mammifères.

Il a trois grandes fonctions :
(1) Protéger les surfaces muqueuses contre la colonisation et l’invasion par des pathogènes microbiens;
(2) Prévenir l’internalisation de bactéries commensales ou d’antigènes non dégradés comme les protéines dérivées de l’alimentation et de l’environnement;
(3) Empêcher le développement de réactions inflammatoires non désirées contre certains antigènes qui franchissent la barrière épithéliale;

L’étude complète:
Fabienne Anjuère1* and Cécil Czerkinsky2*
Med Sci (Paris). 2007 April; 23(4): 371–378.

Published online 2007 April 15. doi: 10.1051/medsci/2007234371.
https://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/6143.

 

 

Rôle de la cellule épithéliale dans l’homéostasie intestinale et les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin:

Résumé:

La maladie de Crohn (MC) et la rectocolite hémorragique (RCH) sont les principales maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), dont l’étiopathogénie est actuellement mal définie. Au cours de ces maladies, la participation de la cellule épithéliale dans l’installation et la pérennisation de l’inflammation intestinale est de plus en plus impliquée. En effet, l’épithélium intestinal, situé à l’interface entre le milieu intérieur tissulaire et la lumière intestinale, est le pivot des mécanismes de l’homéostasie de la barrière intestinale. Cet épithélium peut être schématiquement considérée comme constitué de trois « barrières » distinctes : une barrière physique, une barrière chimique et une barrière immunitaire. Cette fonction de barrière peut être altérée par différents mécanismes physiopathologiques, comme dans les MICI. Le rôle de la cellule épithéliale dans l’homéostasie intestinale et son implication dans les MICI sont analysés dans cette revue.

L’étude complète:
Issue
Med Sci (Paris)
Volume 29, Number 12, Décembre 2013
Page(s) 1145 – 1150
Section M/S Revues
DOI https://doi.org/10.1051/medsci/20132912019
Published online 20 December 2013
https://www.medecinesciences.org/en/articles/medsci/full_html/2013/12/medsci20132912p1145/medsci20132912p1145.html

 

 

Autre sources:
https://www.universalis.fr/encyclopedie/systeme-immunitaire-origines-du/
https://scholar.google.fr/scholar?q=les+syst%C3%A8mes+immunitaire&hl=fr&as_sdt=0&as_vis=1&oi=scholart
https://fr.wikipedia.org/wiki/Immunologie_mucosale
https://www.cours-pharmacie.com/immunologie/limmunite-innee.html
https://www.reseau-canope.fr/corpus/anatomie-2d/homme#systeme-immunitaire
http://www.ifsidijon.info/v2/wp-content/uploads/2017/10/Syst%C3%A8me-lymphatique-IFSI-Dijon-n23.pdf

 

 

 

Tissu Conjonctif:

Le tissu conjonctif (TC) est l’un des quatre types de tissus biologiques animaux qui soutient, lie, ou distingue différents types de tissus et d’organes du corps. Grande découverte de la fin du xxe siècle, 200 maladies toutes plus orphelines les unes que les autres du tissu conjonctif sont aujourd’hui recensées. Il tient son origine dans le mésoderme, au moment de la gastrulation, lors du développement embryonnaire. Les trois autres types sont l’épithélium, le tissu musculaire, et le tissu nerveux. Le tissu conjonctif se place entre d’autres tissus du corps, comme ceux du système nerveux. Le tissu conjonctif compose notamment les membranes externes qui enveloppent l’encéphale et la moelle épinière, ces deux établissant le système nerveux central, touchant la matière grise et la matière noire, la plus profonde. Il compose aussi les os, les vaisseaux sanguins et le sang, tous les organes, les yeux, la peau, les nerfs, les muscles, etc, et constitue 80% du corps humain.

Mis à part le sang et la lymphe, les tissus conjonctifs possèdent trois principaux constituants : les fibres (élastiques et collagéneuses)1, la substance fondamentale et la cellule — toutes les autorités scientifiques n’évaluent pas le sang ou la lymphe en tant que tissu conjonctif2. Ils s’immergent dans un liquide corporel aqueux.

Les cellules des tissus conjonctifs sont les fibroblastes, les adipocytes, les macrophages, les mastocytes et les leucocytes.

 

 

Fascia:

Un fascia est une membrane fibro-élastique qui recouvre ou enveloppe une structure anatomique. Il est composé de tissu conjonctif très riche en fibres de collagène. Ils sont connus pour être des structures passives de transmission des contraintes générées par l’activité musculaire ou des forces extérieures au corps.

Il a également été montré qu’ils sont capables de se contracter et d’avoir une influence sur la dynamique musculaire1 et que leur innervation sensitive participait à la proprioception et à la nociception2.

Terme très hétérogène, lame de tissu conjonctif, dissécable macroscopiquement.

On peut distinguer3 :

  • le fascia superficiel (ou tissu sous-cutané), qui constitue la couche profonde de la peau ;
  • le fascia profond, une lame fibreuse sur laquelle repose le fascia superficiel et qui sépare les muscles superficiels du tissu sous-cutané4 ;
  • les fascias internes, qui comblent les espaces entre divers organes ;
  • les fascias viscéraux, qui correspondent à la tunique externe de certains viscères, sur les surfaces non recouvertes de séreuse.

Le fascia superficiel et les fascias internes sont constitués de tissu conjonctif lâche, tandis que le fascia profond et les fascia viscéraux sont composés de tissu conjonctif dense3.

On peut également distinguer le fascia musculaire, qui est une formation de tissu conjonctif dense entourant un muscle, et qui est au contact de l’épimysium4.

De manière plus restrictive, le terme fascia peut désigner uniquement la membrane de tissu conjonctif fibreux qui sépare les plans tégumentaires des plans profonds d’un segment du corps5. Il s’agit du fascia profond ; il porte le nom de la partie du corps concernée, un exemple étant le fascia brachial4.

 

 

Maladies auto-immunes:

Les maladies auto-immunes résultent d’un dysfonctionnement du système immunitaire conduisant ce dernier à s’attaquer aux constituants normaux de l’organisme. C’est par exemple le cas dans le diabète de type 1, la sclérose en plaques ou encore la polyarthrite rhumatoïde. Face à ces maladies complexes, les chercheurs développent de nouvelles stratégies thérapeutiques, visant à contrôler le système immunitaire sans pour autant qu’il risque de baisser la garde vis-à-vis des agents pathogènes.

MALADIES AUTO IMMUNES – François Tron – 11 mars 2016

Des dysfonctionnements du système immunitaire à l'origine d'au moins 80 maladies

Gènes, hormones, microbiotes, environnement... Des maladies d'origine multifactorielle

Un contrôle efficace de certaines maladies grâce aux nouvelles biothérapies

 

sources:
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/maladies-auto-immunes
https://www.pasteur.fr/fr/journal-recherche/dossiers/maladies-auto-immunes-quand-nos-defenses-nous-attaquent

 

 

Quelques Maladie mal connue et pourtant tellement incapacitante portrait :

 

D’après la définition de l’Union Européenne, on appelle “maladie rare” une maladie qui touche moins d’1 personne sur 2000. Ce taux change en fonction des pays, ainsi aux Etats Unis une maladie est déclarée “rare” lorsque qu’elle affecte moins de 1 personne sur 1500; au Japon le taux est fixé à 1 personne sur 2500. Une maladie dite “orpheline” est une maladie pour laquelle aucun traitement n’est disponible. En effet, faire des recherches dans le but de trouver un traitement à une maladie demande bien souvent des investissements colossaux. Du fait du nombre extrêmement restreint de malades, les laboratoires privés ne peuvent se permettre de lancer des programmes de recherches concernant ces maladies, jugées pas ou peu profitables. Du fait de l’absence de traitement, “maladie rare” rime alors souvent avec “maladie orpheline”, et inversement, même si certaines exceptions existent : Alzheimer est considérée comme une maladie orpheline, bien qu’assez répandue.

 

Orphanet est une ressource unique, rassemblant et améliorant la connaissance sur les maladies rares, afin de faciliter et perfectionner le diagnostic, le soin et le traitement des patients atteints de maladies rares. L’objectif d’Orphanet est de fournir des informations de haute qualité sur les maladies rares et de permettre le même accès à la connaissance pour toutes les parties prenantes. Orphanet développe également la nomenclature d’Orphanet sur les maladies rares (Numéro ORPHA), essentielle à l’amélioration de la visibilité des maladies rares dans les systèmes d’information de santé et de recherche.

Orphanet a été créé en France par l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale) en 1997. Cette initiative est devenue un effort européen à partir de l’an 2000, financée par des contrats de la Commission européenne : Orphanet s’est progressivement transformé en un Consortium de 40 pays, répartis en Europe et à travers le monde.

 

 

Sources:
https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/index.php?lng=FR
https://ec.europa.eu/health/rare_diseases/projects_fr

https://maladies-orphelines.fr/
https://www.hon.ch/HONselect/RareDiseases/index_f.html
https://www.maladiesraresinfo.org/
https://fondation-maladiesrares.org/les-maladies-rares/

 

 

Classifications des maladies par l’OMS:
https://www.who.int/standards/classifications/classification-of-diseases
https://icd.who.int/en/

 

 

 

Voici quelques exemples de maladies « rare » et mal connue:

L’endométriose:

Qu’est-ce que l’endométriose ?

L’Endométriose est une maladie gynécologique fréquente qui concerne une femme sur dix. Elle est liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus. Différents organes peuvent être touchés. La maladie peut être asymptomatique. Mais dans certains cas, elle provoque des douleurs fortes (notamment au moment des règles) et/ou une infertilité. Les chercheurs tentent de mieux comprendre les mécanismes de cette maladie et ses liens avec l’infertilité.

Endométriose extra-pelvienne:

Une maladie gynécologique rare, non malformative, caractérisée par la présence d’un stroma et de glandes endométriales fonctionnelles situés en dehors du pelvis, comme par exemple au niveau des poumons, de la plèvre, des reins, de la vessie, du mur abdominal, de l’ombilic et de la cicatrice de la section par césarienne, entre autres. Les manifestations cliniques sont associées aux menstruations et dépendent de la localisation du tissu ectopique, mais elles incluent en général une douleur, une masse/nodule, un gonflement et/ou un saignement de la zone impliquée.

Quels sont les symptômes de l’endométriose ?

ls peuvent être multiples et liés à la localisation de la maladie, chroniques ou périodiques, ou totalement absents dans les formes asymptomatiques, et leur intensité n’est pas révélatrice de la gravité des lésions.

La douleur : le principal symptôme:
Le symptôme le plus courant de l’endométriose (retrouvé chez 50 à 91% des femmes selon les études) est la douleur, règles douloureuses (dysménorrhée), douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunie), douleurs pelviennes fréquentes, défécation douloureuse, difficulté pour uriner (dysurie), douleurs lombaires, abdominales (ombilicales …), douleurs pelviennes ou lombaires pouvant irradier jusque dans la jambe (cruralgie), …

Cette douleur n’est pas une dysménorrhée primaire qui passe avec du paracétamol. Il s’agit bien souvent d’une douleur invalidante entraînant une incapacité totale ou partielle pendant quelques jours, voire, pour les cas les plus sévères, permanente, et nécessitant le recours à des antalgiques puissants et même morphiniques.

 

Les principaux troubles et douleurs liés à l’endométriose:
https://www.endofrance.org/la-maladie-endometriose/symptomes-endometriose/

Règles douloureuses et saignements: Métrorragie, rectorragie ou spotting ; principalement prémenstruels

Infertilité: La maladie est souvent révélée à l’occasion d’un bilan de fertilité

Troubles digestifs: Diarrhée ou constipation

Troubles urinaires: Brûlure urinaire, sang dans les urines, mictions fréquentes.

Fatigue Chronique: Impactant la qualité de vie.

Douleurs pelviennes et lombaires: Douleurs situées dans le petit bassin, du nombril au bas ventre. Lombalgie, sciatique ou cruralgie (douleurs irradiant dans la jambe)

Dyspareunie: Douleur ressentie lors des rapports sexuels

Sources:
https://www.endofrance.org/la-maladie-endometriose/qu-est-ce-que-l-endometriose/
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/endometriose

 

 

La mastocytose:

Que sont les Mastocytes:

 

La mastocytose, qu’est-ce que c’est ?

Syndromes Myéloprolifératifs (SMP) rares : mastocytoses, leucémie chronique à polynucléaires neutrophiles, SMP inclassables:

Proliférations tumorales clonales de mastocytes qui s’accumulent dans un ou plusieurs organes (présence d’amas compacts ou d’infiltrats de mastocytes anormaux). Maladies hétérogènes, allant de lésions cutanées qui peuvent régresser spontanément jusqu’à des tumeurs très agressives avec insuffisance pluri-organes et survie courte

Les mastocytoses sont un groupe de maladies caractérisées par la prolifération anormale de mastocytes sous l’effet d’une mutation activatrice acquise du gène CKIT (D816V) et leur accumulation dans divers organes : peau (principalement), organes hématopoïétiques (moelle osseuse, foie, rate), tube digestif, os. Elle est aussi caractérisée par l’activation autonome et non régulée des mastocytes mutés, qui entraine leur dégranulation excessive (libération de médiateurs mastocytaires contenus dans les granules du mastocyte). Les symptômes d’activation mastocytaire (SAMA) peuvent concerner tous les organes et incluent : flushs (accès de rougeurs), démangeaisons, chocs anaphylactiques, malaises, troubles digestifs divers (diarrhée, douleurs, intolérances alimentaires), douleurs diverses notamment squelettiques et céphalées, fatigue, troubles du sommeil et de l’humeur, rhinite, essoufflement.

Le dosage de la tryptase sérique a amélioré les possibilités de dépistage de la mastocytose, qui doit être évoquée systématiquement en cas de réaction anaphylactique sévère. Le diagnostic de certitude s’établit sur la biopsie de peau ou de moelle osseuse. Une mutation activatrice du c-kit (récepteur du stem cell factor) est souvent présente. Le traitement repose sur le contrôle des symptômes déclenchés par la dégranulation mastocytaire. De nouveaux traitements visant à inhiber directement les voies de prolifération des mastocytes peuvent être proposés aux patients.

 

Quels sont les symptômes des mastocytoses :

La mastocytose de l’enfant, une affection à expression principalement cutanée, susceptible de régresser spontanément:

La mastocytose est dite cutanée lorsqu’il n’y a pas d’excès de mastocytes dans les autres organes que la peau. Cette forme prédomine très largement chez l’enfant.

Dès la naissance ou les premières semaines de sa vie, l’enfant peut présenter une ou plusieurs lésions cutanées correspondant soit à de l’urticaire pigmentaire soit à des mastocytomes. Ces lésions sont réactives en particulier aux frottements ou à un changement brusque de température, ce qui peut faire apparaître des bulles et déclencher des symptômes d’activation mastocytaire (diarrhée, malaise, etc). La mastocytose de l’enfant est susceptible de régresser complètement à l’adolescence. La fréquence exacte de ce phénomène de guérison spontanée reste cependant à déterminer (50% des cas ou plus ?).

 

Les de l’adulte, indolentes le plus souvent:

Lorsque la mastocytose est diagnostiquée chez l’adulte, elle est toujours considérée comme systémique, la maladie est chronique, aucun traitement n’est réputé susceptible de la guérir.

La forme la plus observée chez les adultes (80% des cas) est la Mastocytose Systémique Indolente (MSI). L’atteinte cutanée est fréquente sous forme d’urticaire pigmentaire ou de télangiectasies (forme TMEP). L’infiltration des organes autres que la peau n’induit ni hypertrophie ni dysfonction de ces derniers. L’essentiel des plaintes résulte du SAMA qui peut parfois générer un handicap fonctionnel significatif (par exemple en cas de chocs anaphylactiques récurrents, de diarrhée impérieuse, de douleurs invalidantes, de flushs répétés avec asthénie postcritique, de troubles cognitifs et de l’humeur). La qualité de vie peut donc chez certains patients être sévèrement altérée, alors que d’autres patients sont asymptomatiques. Dans cette forme, le dépistage de la déminéralisation osseuse (30% des patients) est indispensable pour démarrer si besoin un traitement ostéoformateur et prévenir la survenue de fractures vertébrales. La survie de ces patients n’est pas menacée. La prise en charge ambulatoire est de rythme annuel.

Les 20% d’autres malades souffrent d’une forme agressive de mastocytose (MSA principalement, beaucoup plus rarement leucémie ou sarcome à mastocytes) avec ou sans hémopathie clonale non mastocytaire associée (essentiellement myélodysplasie). Leur prise en charge se fait en secteur hospitalier d’hématologie. Leur survie est rapidement menacée du fait du dysfonctionnement d’au moins un des organes infiltrés massivement par les mastocytes : défaillance hépatique, insuffisance médullaire, cachexie par malabsorption digestive, hypersplénisme.  Le SAMA est rare ou absent. Le traitement cytoréducteur doit être instauré en urgence.

 

CLASSIFICATION de l’OMS DES MASTOCYTOSES :
Mastocytose(M) 2A21 Mastocytosis:
https://icd.who.int/browse11/l-m/en#/http%3a%2f%2fid.who.int%2ficd%2fentity%2f691643472

Réaction anaphylactique sévère, malaises inexpliqués, flush, prurit généralisé • Troubles gastro-intestinaux non expliqués (ulcère peptique, malabsorption, diarrhées) • Fracture pathologique ou ostéoporose sans autre facteur de risque • Perturbations de la formule sanguine (notamment anémie et/ou éosinophilie) • Hépatomégalie, splénomégalie ou lymphadénopathie de cause indéterminée

Critère majeur Présence d’infiltrats denses et multifocaux de mastocytes au niveau de la moelle osseuse ou d’autres organes extracutanés (> 15 mastocytes/agrégats, confirmés par immunohistochimie et par colorations spécifiques) Critères mineurs • Présence de mastocytes atypiques de forme allongée dans la moelle (> 25%) • Mutation du c-kit sur le codon 816 dans la moelle osseuse, le sang ou d’autres organes extracutanés • Coexpression du CD2 et/ou du CD25 par les mastocytes médullaires, sanguins ou d’autres organes extracutanés • Tryptase sérique > 20 μg/l Le diagnostic est établi en présence d’un critère majeur et d’un critère mineur ou de trois critères mineurs

Protocole initial et de suivi des patients adultes avec mastocytose:

Première visite • Examen clinique, recherche du signe de Darier, ou dermographisme, évaluation du handicap • Biopsie cutanée avec recherche de la mutation du c-kit • Formule sanguine complète, frottis sanguin, tests hépatiques, tryptase sériqueOstéodensitométrie osseuse • Pour les patients avec symptômes sévères ou altération de l’état général ou tryptase > 20 μg/l ou anomalies biologiques : ponction-biopsie de moelle osseuse (avec caryotype et recherche de la mutation du c-kit), CT-scan thoraco-abdominal, radiographie des os longs ou scintigraphie osseuse • Pour les patients avec suspicion d’atteinte d’organes : endoscopie digestive avec biopsies, biopsie hépatique, scintigraphie médullaire selon les symptômes Suivi régulier (tous les six mois) des patients avec atteinte systémique • Suivi de l’extension des lésions cutanées et des symptômes de dégranulation, de la dégradation de la qualité de vie, de l’atteinte d’autres organes Si le patient reste stable : suivi tous les deux à trois ans • Ostéodensitométrie osseuse • Echographie abdominale • Tryptase • Ponction-biopsie de moelle si anomalies biologiques et/ou organomégalie

La biopsie de moelle ou de peau présente néanmoins un intérêt potentiel thérapeutique, puisqu’elle permet d’identifier ou non une éventuelle mutation de c-kit (CD117, récepteur du stem cell factor, principal facteur de croissance des mastocytes). La mutation D816V (la plus fréquente) est détectée chez plus de 70% des patients présentant une mastocytose systémique indolente et sa présence ou non peut avoir des conséquences sur les choix thérapeutiques.

 

Le/les traitement(s)

En raison de l’hétérogénéité des mastocytoses, le traitement doit être individualisé en fonction des symptômes cliniques et du pronostic. Il se fonde sur deux axes : le premier vise à contrôler les symptômes dus à la dégranulation mastocytaire et le deuxième a pour objectif de contrôler la prolifération mastocytaire.

Les patients doivent autant que possible éviter les médicaments ou situations susceptibles d’entraîner une dégranulation mastocytaire : AINS, opiacés, curarisants, produits de contraste iodés et respectivement stress, aliments riches en histamine (alcool, fraises, tomates), chaleur ou froid excessif. Si des opiacés sont toutefois nécessaires, il faut éviter la morphine et préférer du fentanyl, par administration intraveineuse (pompe) ou en patch. En cas d’anamnèse de symptômes anaphylactiques sévères, les patients doivent être munis de deux stylos autoinjecteurs d’adrénaline (Epipen ou Anapen 0,3 ml), car l’injection doit être parfois répétée après dix à quinze minutes vu la durée d’action brève de l’adrénaline. De plus, un antihistaminique anti-H1 doit être introduit chez tous les patients présentant des symptômes de dégranulation mastocytaire. En cas de récidive des symptômes, un deuxième anti-H1 sera introduit, éventuellement au double de la dose usuelle, l’objectif étant de saturer les récepteurs à l’histamine de manière optimale. Si le patient se plaint de douleurs abdominales non contrôlées, de pyrosis ou de diarrhées, un antihistaminique anti-H2 ou un inhibiteur de la pompe à protons peuvent être utilisés. Une substitution en calcium et vitamine D ainsi que des bisphosphonates sont indiqués chez les patients présentant une ostéoporose. Lors d’intervention chirurgicale, une prémédication par un double traitement anti-H1 et anti-H2 est recommandée. En cas de manifestations digestives, il est souvent prescrit du nédocromil de sodium oral (400 mg 4 x/j, Nalcrom), néanmoins, les preuves d’efficacité sont faibles, ainsi nous ne recommandons pas cette approche. Enfin, les médecinsanesthésistes doivent prendre des précautions particulières lors de l’anesthésie, en raison d’un risque augmenté de dégranulation mastocytaire en période périopératoire.

 

Le Suivi:

Les patients doivent être suivis tous les six mois environ initialement afin de s’assurer que leurs symptômes sont maîtrisés, et qu’il n’y a pas d’atteinte d’autres organes. Si tel est le cas, le suivi peut être effectué tous les deux à trois ans. La qualité de vie est souvent amoindrie chez ces patients, même ceux présentant une forme indolente. La tryptase sérique étant proportionnelle à l’infiltration de la moelle osseuse par les mastocytes, sa mesure permet de suivre l’évolution de la maladie. Une densitométrie osseuse doit être effectuée tous les deux à trois ans, les patients étant à risque de développer une ostéoporose.

 

Conclusion:

Les mastocytoses constituent un groupe d’affections hétérogènes marquées par une accumulation de mastocytes dans différents organes, s’accompagnant ou non d’une atteinte cutanée ou de symptômes systémiques. Elles étaient considérées comme rares, mais leur incidence est actuellement plus importante en raison des facilités de dépistage qu’offre le dosage de la tryptase sérique. Leur fréquence est relativement élevée en cas de réaction anaphylactique, en particulier au venin d’hyménoptères. En cas d’anaphylaxie, la tryptase est quoi qu’il en soit utile pour orienter le médecin dans la recherche de l’étiologie de l’allergie.

 

Sources:
http://www.afirmm.com/rubrique.php?id0=2&id1=15
https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/Disease_Search_Simple.php?lng=FR

https://marih.fr/pathologies/mastocytoses/
https://www.revmed.ch/RMS/2009/RMS-199/Mastocytose-quand-faut-il-y-penser#:~:text=Une%20mutation%20activatrice%20du%20c,peuvent%20%C3%AAtre%20propos%C3%A9s%20aux%20patients.
https://www.revmed.ch/RMS/2009/RMS-199/Mastocytose-quand-faut-il-y-penser
http://www.hematocell.fr/index.php/enseignement-de-lhematologie-cellulaire/60-enseignement-de-lhematologie-cellulaire-les-principales-maladies-hematologiques/pathologie-granulocytaire-syndromes-myeloproliferatifs/155-syndromes-myeloproliferatifs-smp-rares-mastocytoses-leucemie-chronique-a-polynucleaires-neutrophiles-smp-inclassables
https://www.msdmanuals.com/fr/accueil/troubles-immunitaires/r%C3%A9actions-allergiques-et-autres-troubles-d%E2%80%99hypersensibilit%C3%A9/mastocytose
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0248866316306944

 

 

le Syndrome d’Ehlers-Danlos dit SED, qui est une maladie rare, génétique, orpheline et très handicapante:

le Syndrome d’Ehlers-Danlos dit SED, qu’est-ce que c’est ?

Les syndromes d’Ehlers-Danlos (SED) sont un groupe hétérogène de maladies héréditaires du tissu conjonctif regroupant plusieurs formes cliniques. Le SED de type classique (correspondant aux anciens types I et II) est caractérisé par les critères majeurs de diagnostic suivants : hyperextensibilité cutanée, nombreuses cicatrices cutanées témoins de la fragilité tissulaire et hyperlaxité articulaire. Les critères diagnostiques mineurs comprennent les tumeurs molluscoïdes, les sphéroïdes sous-cutanés, les (sub)luxations articulaires, l’hypotonie musculaire ainsi qu’une histoire familiale positive. La prévalence du type classique est estimée à 1 cas pour 30 000. La transmission du SED classique est dans la plupart des cas autosomique dominante : des anomalies de la synthèse du collagène de type V, un collagène fibrillaire mineur fait le plus souvent de l’association de deux chaînes alpha1(V), et d’une chaîne alpha2(V) ont été mises en évidence dans 35% des cas environ, et des mutations des gènes COL5A1 et COL5A2 codant pour l’une ou l’autre de ces chaînes ont alors été effectivement détectées. Dans ces familles, le diagnostic clinique peut être confirmé par des études moléculaires qui sont longues et difficiles du fait de la grande taille des gènes. Dans certains cas plus rares de transmission autosomique récessive, des mutations dans le gène de la tenascine-X ont été identifiées. La tenascine-X est une protéine de la matrice extra-cellulaire. D’autres gènes candidats sont à l’étude. Seuls des traitements symptomatiques (antalgiques, orthèses, kinésithérapie douce) et la prise en charge psychosociale sont possibles.

 

Tout savoir sur le Syndrome d’Ehlers Danlos:

 

Pourquoi ?

Le syndrome d’Ehlers-Danlos est une maladie génétique héréditaire rare qui touche le tissu conjonctif qui assure le soutien, la protection et la cohésion des organes au sein de l’organisme. Ce tissu conjonctif sert d’attache, d’enveloppe, de remplissage, d’isolation et de protection. On le retrouve notamment dans les muscles et les tendons, les ligaments, les os, la peau et les poumons. Il est essentiellement composé de collagène qui confère de la résistance, de la souplesse et de l’élasticité aux tissus. On compare classiquement le rôle du collagène dans les tissus au rôle des tiges d’acier dans le béton armé. Il existe plusieurs types de collagènes. Les différents types de syndrome d’Ehlers-Danlos sont liés à des anomalies de la structure des différents collagènes. Les mécanismes exacts et les gènes en cause ne sont pas connus parfaitement dans tous les types cliniques. Le mode de transmission varie selon les différents types. Dans la majorité des cas la transmission est autosomique dominante, c’est à dire qu’elle ne dépend pas du sexe, et qu’un enfant atteint a un de ses parents atteint. Le risque de transmission à chaque naissance est de 50%.

 

Quels symptômes et quelles conséquences ?

La présentation et la gravité de la maladie sont très variables d’une personne à une autre, y compris au sein d’une même famille, allant de formes frustres pouvant passer inaperçues à des formes handicapantes. Les symptômes vont également varier dans le temps pour un même enfant. Le syndrome d’Ehlers-Danlos n’est pas une maladie évolutive mais un état constitutionnel particulier du tissu conjonctif de soutien. La symptomatologie s’exprime par «crises» pouvant être déclenchées par des facteurs climatiques, des traumatismes… Le plus souvent la maladie ne se voit pas.

 

Les principaux signes caractéristiques de la maladie sont :

– une hyperélasticité de la peau qui est hyper-étirable, fine, très fragile, cicatrisant difficilement. Les plaies sont souvent larges et béantes, sans rapport avec le traumatisme incriminé;
– une hyper-laxité articulaire rendant les articulations instables, causant des luxations et des entorses fréquentes. Elle prédomine au niveau des mains et des pieds. Chez le nourrisson, elle peut entraîner un retard à la marche. Chez l’enfant, elle peut se manifester par une scoliose en général modérée et des pieds plats ;
– des bleus nombreux, fréquents et« faciles » pour des traumatismes minimes, parfois même spontanés;
– des douleurs chroniques diffuses;
– une fatigabilité importante;
– des difficultés de perception du corps et du contrôle des mouvements entraînant une maladresse et des chutes;
– des troubles digestifs : constipation, reflux gastro-œsophagien;
– A l’exception du squelette, dont la résistance est normale, tous les autres organes peuvent être fragilisés et d’autres signes peuvent être présents : hernies, problèmes dentaires, atteinte cardiaque (prolapsus de la valve mitrale), atteinte pulmonaire (pneumothorax: irruption anormale d’air entre le poumon et la cage thoracique, dans la cavité pleurale)…

La combinaison de ces signes constitue des entités cliniques différentes. Six types cliniques différents ont été décrits, selon les manifestations cliniques observées, de gravités variables et de causes différentes. Les trois premiers types sont les plus fréquents :
– Classique, à prédominance cutané et articulaire;
– Hypermobile, à prédominance articulaire. Le type hypermobile est particulièrement douloureux et invalidant sur le plan fonctionnel. Les douleurs des membres peuvent être intenses, augmentées par l’appui, imposant des changements de positions. L’hyperlaxité ligamentaire/l’hypermobilité articulaire est généralisée, excessive et handicapante entraînant une instabilité des articulations. Plusieurs complications sont possibles: entorses fréquentes, luxations répétées (notamment au niveau de la mâchoire, des épaules, des poignets, des hanches, des rotules et des chevilles), tendinites, crampes musculaires, déchirures ligamentaires, ruptures des tendons et des muscles.
– Vasculaire, avec une atteinte des vaisseaux. C’est la forme la plus grave. La paroi des artères est très mince et distensible, les rendant très fragiles avec un risque de rupture artérielle. Ces complications sont exceptionnelles dans l’enfance.

– Cypho-scoliotique caractérisé dès la naissance par une scoliose d’évolution progressive, une hypotonie musculaire sévère, une hyperlaxité articulaire généralisée, et une fragilité du globe oculaire. La fragilité oculaire peut causer des hémorragies de la rétine, un glaucome, voire une rupture du globe oculaire. L’affection est très rare.
– Arthrochalasis avec une luxation de hanche dès la naissance, récidivante puis des luxations articulaires multiples.
– Dermatosparaxis, à prédominance cutanée.

 

Pour trouvez de l’aide et comprendre: 

Union Nationale des Syndromes d’Ehlers-Danlos: https://unsed.org/
Association de sensibilisation, d’information et d’échanges sur le syndrome d’Ehlers Danlos: http://www.assosed1plus.com/sed-quest-cest/

 

sources:
https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/Disease_Search_Simple.php?lng=FR&diseaseGroup=Syndromes+d%27Ehlers-Danlos
https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_d%27Ehlers-Danlos

 

 

Syndrome de Noonan:

Syndrome de Noonan, qu’est-ce que c’est ?

Le syndrome de Noonan est un syndrome d’origine génétique qui se manifeste par un aspect particulier des traits du visage, des malformations du cœur et une petite taille. Il existe parfois un déficit intellectuel et un retard d’acquisition du langage. Il a été décrit pour la première fois par la cardiopédiatre Jacqueline Noonan en 1963.

 

Combien de personnes sont atteintes de ce syndrome ?
Sa prévalence (nombre des cas dans une population donnée à un moment donné) est de 1 sur 2000 à 1 sur 2500.

 

Qui peut en être atteint ?
Le syndrome de Noonan touche indifféremment les garçons et les filles. Cette maladie n’est pas spécifique d’une population ou d’une région particulières

 

Etiologie:

Le syndrome de Noonan est une maladie génétique. Il existe des cas familiaux (transmission de génération en génération) et des cas sporadiques (l’accident génétique survient à la conception de l’enfant). Le syndrome de Noonan est dû à une altération d’un gène (mutation). Dans plus de 50% des cas familiaux, il est dû à une mutation du gène appelé PTPN11 (pour « Proteine-Tyrosine Phosphatase Nonrecepteur-Type 11 »), localisé sur le chromosome 12 (12q24.1). Ce gène permet la fabrication d’une protéine, la tyrosine phosphatase SHP-2, qui est présente en grande quantité dans l’organisme. Elle joue un rôle dans la régulation des informations échangées entre les cellules et intervient dans de nombreuses fonctions de l’organisme.

Des mutations d’autres gènes de la voie RAS MAPK (gènes K-RAS, SOS1, et RAF1) ont été identifiées chez une petite proportion de patients atteints du syndrome de Noonan, PTPN11 et K-RAS sont des partenaires.

 

Méthode(s) diagnostique(s):

Une analyse mutationnelle peut être réalisée à partir d’échantillons de sang et est recommandée devant toute suspicion de syndrome de Noonan. Cependant, le diagnostic ne peut pas être exclu en cas de résultat négatif, car la sensibilité des tests permettant de rechercher l’ensemble des gènes connus ne permet de confirmer le diagnostic que chez moins de 75% des patients.

Les manifestations caractéristiques du syndrome de Noonan (traits du visage, problème cardiaque, petite taille…) permettent théoriquement de poser facilement le diagnostic. En pratique, il est parfois très difficile d’affirmer le diagnostic, tant les manifestations sont variables et « subtiles » pour le non-spécialiste. La confirmation est possible dans presque 50% des cas par simple prise de sang. Elle permet de réaliser un test génétique mettant en évidence la mutation du gène PTPN11 ou du gène K-RAS. Néanmoins, dans près de la moitié des cas, ce diagnostic ne peut être confirmé, et reste purement clinique. On peut espérer que les progrès de la génétique permettront dans un avenir proche de confirmer le diagnostic dans la majorité des cas. Il faut insister sur le fait que le diagnostic génétique du syndrome de Noonan est très complexe, et qu’il peut nécessiter plusieurs mois de travail. 

 

Diagnostic prénatal:

Le diagnostic prénatal peut être réalisé par biopsie du trophoblaste ou par amniocentèse, si la mutation a été identifiée au préalable chez un membre de la famille. Cela étant, la complexité technique de cette analyse rend le diagnostic difficile sur un cas index dans le court laps de temps disponible au cours de la grossesse. Le diagnostic préimplantatoire est également réalisable. Le diagnostic de syndrome de Noonan doit être envisagé chez tous les foetus présentant un polyhydramnios, des épanchements pleuraux, des oedèmes et une augmentation de la clarté nucale avec un caryotype normal.

Conseil génétique:

Le mode d’hérédité est autosomique dominant.

Une maladie génétique est dite de transmission autosomique dominante quand l’allèle morbide (version « malade », mutée du gène en cause) est sur un chromosome non sexuel (ni X, ni Y). la présence d’un seul allèle morbide est suffisante pour que la maladie s’exprime.

Une personne atteinte a donc 50% de risque d’avoir des enfants également atteints de ce syndrome, quel que soit leur sexe et le gène impliqué. Lorsque les deux parents sont indemnes, le risque de d’avoir un deuxième enfant atteint est de moins de 1%. Les femmes atteintes du syndrome de Noonan n’ont généralement pas de problème de fertilité. La fertilité est probablement normale chez les hommes en l’absence de cryptorchidie.

Description clinique et Principaux symptomes

Les principaux traits du visage associés au syndrome de Noonan sont un hypertélorisme avec des fentes palpébrales antimongoloïdes, un ptosis, des oreilles bas implantées en rotation postérieure avec un hélix épais. Les anomalies cardiovasculaires les plus souvent associées sont une sténose pulmonaire et une cardiomyopathie hypertrophique. Les patients présentent aussi un cou palmé court, une déformation de la cage thoracique, une déficience intellectuelle légère, une cryptorchidie, des difficultés d’alimentation durant la petite enfance, une tendance aux saignements et des dysplasies lymphatiques.

L’expression et la gravité de la maladie sont très variables d’une famille à l’autre, d’un individu à l’autre. Le syndrome de Noonan peut affecter à des degrés divers presque tous les organes ou fonctions.

– Les traits du visage sont particuliers : les patients atteints du syndrome ont « un air de famille ». Ces caractéristiques du visage sont plus ou moins visibles et évoluent souvent avec l’âge. Elles sont peu marquées à la naissance, plus prononcées dans l’enfance et peuvent s’effacer à l’âge adulte. Ces traits peuvent inclure : des pommettes peu développées, un nez court et retroussé, des  oreilles épaisses, inclinées en arrière, avec un lobe protubérant ; des yeux trop écartés (hypertélorisme), des paupières supérieures qui couvrent plus l’œil que normalement (ptosis) et des fentes des paupières dirigées vers le bas et le dehors ; un palais de forme ogivale ; un visage d’ aspect triangulaire. Les dents sont parfois mal implantées. Le cou paraît court et palmé.

– Une malformation cardiaque est présente à la naissance chez 80% des enfants. L’anomalie la plus fréquente est un rétrécissement de l’artère pulmonaire, qui relie le cœur aux poumons, ou des valves dont elle est pourvue à sa sortie du coeur (sténose valvulaire pulmonaire). Un épaississement du muscle cardiaque (cardiomyopathie hypertrophique) est également retrouvé chez 20 à 30% des personnes porteuses d’un syndrome de Noonan. Cet épaississement peut être présent dès la naissance, ou se constituer avec l’âge.

– La taille et le poids sont habituellement normaux à la naissance. Les nourrissons atteints d’un syndrome de Noonan ont souvent des difficultés pour se nourrir et, très souvent, leur poids descend en dessous de la normale durant les premiers mois de vie. Ces difficultés alimentaires disparaissent après 2 ans. A ce moment, la taille et le poids peuvent être inférieures à la normale. La croissance se normalise dans l’enfance, mais la taille reste légèrement inférieure à la norme dans plus de la moitié des cas. A la puberté, la croissance est ralentie. A l’âge adulte, la taille est souvent plus petite que la normale, entre 140 et 160 cm en général, mais certaines personnes ont une taille adulte tout à fait normale.

– Le thorax est déformé : il est large et bombé, avec des mamelons plus écartés que la normale, et le sternum (l’os au milieu de la poitrine) présente une angulation anormale : trop saillant dans la partie haute du thorax, trop enfoncé dans la partie inférieure, ou le thorax peut être en creux (pectus excavatum). La colonne vertébrale peut présenter une déviation (scoliose). Souvent, les petites articulations des mains sont trop extensibles.

– Des difficultés d’apprentissage sont communes (30% des enfants) et parfois une véritable déficience intellectuelle est présente, mais elle est rarement sévère. Généralement, elle se limite à un retard des acquisitions (en particulier du langage) qui n’empêche pas une bonne intégration sociale dans la majorité des cas. Une diminution du tonus musculaire (hypotonie) est souvent à l’origine d’un léger retard moteur dans la petite enfance.

– Des troubles de la coagulation peuvent être présents. Ils entraînent chez certains patients une tendance aux saignements mais très rarement des hémorragies sévères.

Chez les garçons, les testicules peuvent rester en position abdominale, au lieu de descendre dans les bourses (cryptorchidie). En l’absence de traitement, cette anomalie de position des testicules peut entraîner une infertilité à l’âge adulte. Un retard de la puberté s’observe dans les deux sexes.

– Une surdité doit être recherchée : elle peut aggraver le retard d’acquisition du langage.

Un strabisme est parfois présent.

– Un dysfonctionnement des cellules de la mœlle osseuse qui fabriquent les cellules du sang peut se rencontrer. Il se traduit chez le jeune enfant par un taux accru de globules blancs dans le sang. Généralement ce problème disparaît spontanément. Il existe une prédisposition à certaines leucémies, en particulier la leucémie myélomonocytaire juvénile. Cette leucémie touche environ 1% des enfants atteints par le syndrome.

– On observe fréquemment des anomalies de pigmentation de la peau : des taches cutanées dites «café au lait », de petits grains de beauté (naevi) très pigmentés (lentigines). Les cheveux sont  souvent bouclés.

– D’autres manifestations plus inconstantes sont : des anomalies du système lymphatique, une malformation des reins ou des voies urinaires, des sourcils très clairsemés.

 

Comment expliquer les symptômes ?

Les raisons de la variabilité des manifestations du syndrome de Noonan ne sont pas connues. Des études récentes suggèrent une fréquence plus importante de sténose valvulaire pulmonaire chez les malades qui portent une mutation du gène PTPN11, tandis que les malades n’ayant pas cette mutation présentent plus souvent une cardiomyopathie. Les taches pigmentées (lentigines) et la surdité sont associées dans plus de 95% des cas avec quelques mutations particulières de PTPN11.

 

Prise en charge et traitement:

Le traitement doit inclure la prise en charge des problèmes alimentaires rencontrés dans la petite enfance, l’évaluation de la fonction cardiaque et le suivi de la croissance et du développement moteur. La kinésithérapie et/ou l’orthophonie doivent être proposées si nécessaire. Un examen oculaire et auditif complet doit être pratiqué durant les premières années de scolarisation. Des études de coagulation doivent être menées avant toute intervention chirurgicale.

Il n’y a pas de traitement spécifique mais une prise en charge pluridisciplinaire est conseillée ou requise. Les traitements sont dits symptomatiques, ils dépendent des anomalies et de l’organe impliqué et ne sont pas spécifiques du syndrome de Noonan. Des examens cardiologiques comprenant une échocardiographie et un électrocardiogramme (ECG) sont indispensables dès la naissance afin de dépister précocement toute anomalie du cœur. Une correction chirurgicale de la malformation est souvent possible et devra être discutée avec un chirurgien cardiopédiatre. Même s’il n’y a pas de malformation, le cœur doit être surveillé à intervalles réguliers, car l’épaississement du muscle cardiaque peut se constituer au cours du temps et entraîner des troubles du rythme du coeur (arythmie).

Une consultation avec un orthopédiste sera indispensable en cas de déformation de la colonne ou d’autre anomalie des os. La déformation du thorax est difficile à corriger. Avant toute intervention chirurgicale, un bilan de coagulation sera réalisé, et des précautions supplémentaires doivent être prises pour éviter, voire traiter rapidement toute hémorragie pendant ou après l’intervention.

Si le retard de croissance est important, un traitement par hormone de croissance peut être discuté. Cependant, dans le cadre d’essais thérapeutiques, il a été montré que le traitement par hormone de croissance est souvent décevant, car elle n’entraîne pas toujours une accélération de la croissance. Actuellement, l’indication de ce traitement reste donc discutée. Une consultation avec un endocrinologue est conseillée en cas de retard pubertaire (retard de pilosité, de développement des seins chez la fille…). Une thérapie hormonale (stéroïdes sexuels) est souvent prescrite.

Les malades ayant une tendance aux saignements doivent éviter l’utilisation d’aspirine ou tout autre médicament qui ralentit ou empêche la coagulation du sang.

 

Pronostic:

En bénéficiant de soins adaptés, la majorité des enfants atteints de syndrome de Noonan mènent une vie normale à l’âge adulte. Les signes et les symptômes s’estompent avec l’âge et la plupart des adultes atteints du syndrome de Noonan ne nécessitent aucun traitement médical particulier.

 

Quelle est son évolution ?

Beaucoup de manifestations de la maladie sont présentes dès la naissance mais elles sont discrètes et peu spécifiques. C’est pourquoi le diagnostic de syndrome de Noonan est souvent tardif (entre 5 et 10 ans) lorsqu’il n’y a pas de rétrécissement de la valve pulmonaire ou de cardiomyopathie. Les particularités du visage s’estompent à l’âge adulte. En général, la forme du visage reste cependant triangulaire, et les plis normaux du visage sont souvent accentués.

Les anomalies cardiaques sont la principale source de complications. La plupart des malformations du cœur sont bénignes : elles peuvent se corriger spontanément ou par une opération. L’hypertrophie du muscle cardiaque est habituellement stable, mais peut évoluer rapidement et défavorablement et mettre en jeu le pronostic vital ou provoquer des troubles du rythme cardiaque. Ceci est toutefois rare.

 

 

Sources:
https://www.maladies-rares-occitanie.fr/guide_pratique_/syndrome-de-noonan/
https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?lng=fr&Expert=648
https://www.maladies-rares-occitanie.fr/guide_pratique_/syndrome-de-noonan/
https://www.orpha.net/consor/cgi-bin/Disease_Search.php?lng=FR&data_id=206&Disease_Disease_Search_diseaseGroup=Noonan&Disease_Disease_Search_diseaseType=Pat&Maladie(s)/groupes%20de%20maladies=Syndrome-de-Noonan&title=Syndrome%20de%20Noonan&search=Disease_Search_Simple

 

 

Quelques pistes de recherches concernant la santé:

 

Les organoïdes :

Aujourd’hui, on sait cultiver in vitro à partir de cellules souches des organes miniatures que l’on appelle « organoïdes ». Ces outils biologiques tendent à devenir incontournables et sont à la base d’avancées majeures en biologie et médecine. Des organes miniatures, qui miment certaines fonctions. Objectifs: tester des médicaments, servir de modèles de maladies, notamment des cancers, ou être utilisés comme thérapie cellulaire.

 En culture cellulaire, un organoïde est une structure multicellulaire tridimensionnelle qui reproduit in vitro la micro-anatomie d’un organe ; c’est donc un modèle de l’organe (ou un mini-organe). Un organoïde est généralement obtenu à partir d’une ou plusieurs cellules précurseurs d’un tissu, de cellules souches embryonnaires ou de cellules souches pluripotentes induites, qui peuvent s’auto-organiser en trois dimensions, notamment grâce à leurs propriétés d’auto-renouvellement et de différenciation.

Des cellules souches à l’organoïde. ©Betty Lafon / Sciences et Avenir

 

Sources:
https://www.inrae.fr/actualites/organoides-organes-miniatures-aujourdhui-incontournables-biologie-medecine
https://fr.wikipedia.org/wiki/Organo%C3%AFde
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/la-fabrique-de-micro-organes-humains_30005
https://www.irsd.fr/organoides.html
https://www.frcneurodon.org/informer-sur-la-recherche/actus/obtenir-ebauches-de-cerveau-laboratoire-organoides/
https:/organoides-et-maintenant-lethique/www.recherche-animale.org/
https://cordis.europa.eu/article/id/401007-organoids-mini-organs-in-a-dish-for-disease-research-and-new-cures/fr

 

#Digression #Médecine #Santé
Digression #9 // Médecine du futur – le 7 nov. 2018

 

L’hôpital du futur – Planète santé
Hopitaux Universitaires de Genève – Ajoutée le 1 nov. 2018
https://www.hug-ge.ch/centre-innovation/hopital-du-futur-planete-sante

 

SANTÉ DEMAIN : DIX SCÉNARIOS POUR LE FUTUR
OPPORTUNITÉS OU RISQUES ? A VOUS DE JUGER
https://www.leem.org/publication/sante-2030-une-analyse-prospective-de-linnovation-en-sante

 

SANTE 2030 – Comment anticiper le futur de l’innovation pour être bien soignés en 2030 ?
https://www.leem.org/presse/sante-2030-comment-anticiper-le-futur-de-linnovation-pour-etre-bien-soignes-en-2030

 

Médecine des données, la médecine du futur ? – le 27 mars 2018

 

Santé 4.0 : Table ronde “Que nous réserve la médecine du futur ?” – Ajoutée le 14 févr. 2019

 

Débat sur la médecine du futur – 20/02/2018:
https://www.conseil-national.medecin.fr/publications/debats-lordre/debat-medecine-futur

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Sources complémentaires:
Vocabulaire médical: https://www.vocabulaire-medical.fr/
Anatomie humaine 2D/3D: https://www.reseau-canope.fr/corpus/anatomie-2d/homme

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Levothyrox: l’étude de bioéquivalence mise en cause
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